Première ! 10 ans après sa création, Ekinops ouvre le bal des introductions sur le marché réglementé de NYSE Euronext pour cette année ! L’équipementier télécoms breton va frapper à la porte du compartiment C pour lever environ 9 millions d’euros. Avec les fonds récoltés, il compte se donner les moyens pour renforcer son équipe commerciale, poursuivre ses efforts de Recherche et Développement mais également financer son besoin en fonds de roulement. Le but étant de répondre à l’explosion des échanges de données sur la toile, principalement liée à l’essor de la vidéo à la demande, du stockage à distance ou encore des services sur téléphones (3 et 4 G)
Free
Ekinops n’est pas connu du grand public. Mais un de ses clients et non des moindres, oui, puisqu’il s’agit de…. Free, l’opérateur qui brise tous les codes ! Alors, le groupe breton n’a pas a rougir face aux mastodontes du secteur que sont Alcatel-Lucent et les chinois Huawei et ZTE… D’autres clients aussi prestigieux que la société de Xavier Niel à l’instar de PEG Bandwidth aux Etats-Unis ou encore Bezeq en Israël, garnissent le portefeuille d’Ekinops. Par ailleurs, les pilotes d’Ekinops sont loin d’être des novices, François Xavier Ollivier et Jean-Luc Pamart les deux fondateurs de la société, ont occupé plusieurs postes de gestion et de R&D au sein de la division Sous-marine et Terrestre d’Alcatel… Rien que ça…
Transpondeur
C’est qu’Ekinops a sa botte secrète pour ne pas plier devant les poids lourds du secteur. Avec ses « transpondeurs », des sortes de boitiers au cœur du réseau de télécommunication, l’équipementier promet de multiplier par dix la capacité de ce réseau avec des solutions à 100 gigabits/seconde, alors que la norme aujourd’hui est de 10 gigabit/seconde. Alors pour augmenter ces « autoroutes » de l’Internet, Ekinops a développé une gamme d’équipements capables de supporter un tel débit alliant performance, flexibilité et compétitivité avec des cours inférieurs de 30 à 40 % par rapport aux concurrents sans pour autant déployer de nouveaux câbles. Dès le second semestre 2012, le groupe est donc passé à la vitesse supérieure en se positionnant rapidement sur le segment « naissant » du 100 G. Le marché mondial devrait être multiplié par 8 sur les cinq prochaines années : de 570 millions de dollars en 2012 à 4,665 milliards de dollars en 2017, selon une étude Ovum de juillet 2012.
Décollage amorcé ?
Du coup, fin de l’année 2012 et le début de l’année 2013 ont été marqués par une forte accélération de la croissance d’Ekinops. Sur la dernière partie de l’année écoulée, les ventes se sont affolées avec +123% au compteur par rapport à la même période de l’exercice précédent. L’année 2012 s’est achevée sur un chiffre d'affaires de 10,2 millions d'euros Cette dynamique s’est poursuivie au 1er trimestre 2013 avec une progression des ventes de 97% à 4,34 millions d’euros. Ekinops réalise plus de 90% de son chiffre d’affaires à l’étranger, dont 40% aux Etats-Unis. En revanche, les profits ne suivent pas, Ekinops a dégagé une perte nette de 4,7 millions d’euros en 2012, la société a été pénalisée par l’achat d’un composant onéreux. L’année 2013 devrait être encore dans le rouge, le groupe doit faire des gros chèques pour ses frais de R&D et de commercialisation. Les premiers bénéfices devraient être dégagés d’ici 2016 selon les prévisions de Gilbert Dupont. Aussi, il devra continuer à jouer des coudes pour avoir un part du gâteau assez grosse pour être rassasié ! Pour se faire, il devra faire du charme aux gros opérateurs alors qu’il ne travaille pour l’instant que sur des acteurs de taille moyenne. La technologie du breton est plus que prometteuse mais il faudra attendre encore trois exercices déficitaires avant de voir les premiers bénéfices…Le défi à relever pour Ekinops est donc de taille.. L'investisseur audacieux pourra souscrire à l’opération mais avec parcimonie…
Souscrire
Le placement se réalisant sur le compartiment C d’Euronext Paris, il n’est pas éligible à la loi TEPA.