Suez Environnement doit toujours composer avec une économie européenne des moins aisées… Le groupe spécialisé dans le service aux collectivités a vu son l'activité se contracter de 2,6% à 3,497 milliards d’euros à périmètre et taux de change constants sur le premier trimestre.
Les ventes du segment Déchets Europe de Suez Environnement ont en effet accusé au premier trimestre une baisse organique de -5,3%, affectées à la fois par le ralentissement de la production industrielle et par une forte baisse des prix des matières premières secondaires. Elle est concernée au premier chef par un contexte économique difficile sur le sol européen. Représentant près de 70% du chiffre d'affaires, le Vieux Continent demeure le premier marché de la société… L'usine de dessalement de Melbourne reste également le gros talon d’Achille du groupe. Mais le groupe tend à limiter son impact dans les comptes du groupe tant la facture de l'épisode australien a été bien salée pour Suez.
En revanche, le segment Eau Europe reste en expansion avec une hausse de 3,4%, notamment grâce à des hausses de tarifs. Le segment International est en variation organique de -4,1% (-38 ME). Le chiffre d'affaires est en hausse +5.0% hors finalisation de la construction de l'usine de Melbourne. L'Asie-Pacifique enregistre une croissance organique de +8,0% (+24 ME) tirée par une croissance soutenue en Australie dans les déchets. L'Afrique/Moyen Orient est en variation organique de -2,8% (-4 millions d’euros). L'Amérique du Nord affiche une croissance organique limitée de +0,1%.
Le groupe s’est évertué à réduire ses coûts. Et les résultats commencent à être probants avec un résultat brut d'exploitation qui progresse légèrement sur le premier trimestre à 570 millions d’euros. Les marges s’améliorent à 16,3% à où elle n’était que de 15,8% un an plus tôt. Suez Environnement entend donc poursuivre sur cette dynamique avec un programme de réduction de coûts supérieur ou égal aux 150 millions d'euros enregistrés en 2012 tout en développant ses activités de valorisation des déchets, le développement à l’international et l’eau industrielle.
La direction réitère également ses objectifs pour 2013 à savoir, un résultat brut d'exploitation (RBE) supérieur ou égal à 2,55 milliards d'euros (contre 2,45 milliards en 2012), un chiffre d'affaires en croissance par rapport aux 15,1 milliards de 2012 et un dividende au moins égal à celui de 0,65 euro prévu au titre de l'an passé.
L’avis de MonFinancier :
L’action Suez Environnement revient en direction des 10 euros. Mais elle concède encore plus de 40% depuis son entrée en Bourse le 22 juillet 2008 à un prix de 17 euros. Le dossier reste bien valorisé avec un PER de 11,3 pour 2013 d'autant plus que la dette de l'entreprise devrait se creuser à 7,8 milliards en 2013, soit environ 3 fois l'EBITDA. Malgré l’environnement difficile en Europe, le groupe réitère ses objectifs. La direction ne souhaite plus connaitre une année similaire à celle de 2012, marquée par un profit warning. Un avertissement qui avait relégué le titre sur les 7 euros. Depuis cet épisode houleux, le titre a repris 20% sur les 6 derniers mois. Les actionnaires ne restent pas oubliés pour autant, Suez Environnement est en effet connu pour son copieux rendement qui s’établit actuellement à près de 6,60%. Conserver