L’euro renoue avec le seuil des 1,32 face au dollar alors que la BCE vient d’annoncer qu’elle abaissait son taux directeur de 25 points de base, le ramenant à 0,5% contre 0,75% auparavant. Une décision destinée à soutenir la croissance économique. Une décision qui était aussi largement anticipée par le marché au vu des derniers indicateurs qui prennent le pouls de la santé économique de la zone euro.
Car si l'indice PMI Manufacturier de la zone euro est ressorti un peu moins mauvais dans sa version définitive, à 46,7 points, il ressort cependant au plus bas de quatre mois, notamment à cause du recul enregistré dans la production en Allemagne, la locomotive de la zone euro, qui envoie des signaux alarmants. Un abaissement des taux de la BCE était donc déjà intégré dans les cours, mais la réaction de la monnaie unique est plutôt positive puisqu’il vient tester le seuil des 1,32$.
Le dollar qui évoluait dans une fourchette étroite face au yen bondit désormais de 0,7% face au yen, à 97,88 yens, son plus haut de la journée.
De fait, ce sont l’euro et le dollar qui s’apprécient le plus face aux autres devises tandis que le yen subit des prises de bénéfices.
L’appétit pour le risque domine clairement la tendance, ce qui propulse l’euro au dessus des 129 yens, à 129,09, en hausse de 0,7%.
Mais l’appétit pour le risque d’être écourté alors qu’on attend le rapport mensuel sur l'emploi américain à paraitre vendredi. L'enquête ADP, publiée la veille sur l'emploi dans le secteur privé aux Etats-Unis, a mis en évidence 119 000 créations de postes nettes en avril. Un chiffre largement inférieur aux attentes, le consensus tablant sur 155.000 créations de postes. De mauvais augure pour la suite...
Mais en attendant, la volonté de la BCE de soutenir la croissance en baissant son taux directeur dope l’appétit pour le risque.