Décevant. C’est ce qu’on peut retenir du dernier point d’activité d’Havas. Le groupe publicitaire Havas a accusé le coup en Europe mais aussi en Amérique du Nord. Il a vu ses revenus reculer de 0,9% à changes et périmètre constant à 386 millions d'euros au premier trimestre. En données brutes, le repli est limité à -0,3%. Au premier trimestre 2012, Havas avait enregistré une croissance organique de 3,5%
Le groupe explique cette contre-performance par une appréciation de l’euro vis-à-vis du dollar américain et de la livre sterling au cours du 1er trimestre 2013 par rapport au 1er trimestre 2012. Ces effets de changes pénalisé l’évolution du revenu de près de 4 millions.
Mais pas que… Les revenus du groupe ont été affectés par la zone Amérique du Nord dont l’activité s’est effritée de 3,9% sur le trimestre écoulé. Une baisse qui s’explique par un effet de base défavorable et à certaines pertes ponctuelles de clients tels que Dell chez Arnold, Sprint et Exxon chez Havas Worldwide. Havas signale également que la communication santé « continue de surperformer en assurant une belle croissance » malgré une baisse significative des investissements du client Pfizer. Les activités média, elles aussi, continuent d’enregistrer des bonnes performances. Les effets des pertes ponctuelles des clients cités ci-dessus devraient s’atténuer à partir du deuxième trimestre 2013.
En Europe, où le groupe réalise la moitié de ses ventes, son activité résiste malgré la « forte dégradation » du marché publicitaire. Havas a en effet affiché une performance positive notamment dans ses marchés clés que sont la France et la Grande Bretagne. La France qui enregistre, malgré un effet de base défavorable, une croissance organique de +1,2% au 1er trimestre 2013, tirée notamment par la publicité, les médias et le digital. Le Royaume-Uni est de nouveau en croissance (+0,7%) par rapport au 1er trimestre 2012, malgré la baisse d’investissements de certains clients. Dans le « Reste de l’Europe », Havas affiche une performance négative (-2,4%) à l’exception des activités digitales qui ont globalement soutenu la performance. L’Allemagne et la Turquie conservent une bonne croissance.
En Australie, Havas signale avoir également perdu un budget « significatif », tandis que le groupe note un ralentissement de la communication des entreprises à Hong Kong. La croissance organique du groupe dans la région Asie-Pacifique-Afrique est ainsi ressortie à 1% seulement au premier trimestre, contre 12,2% un an plus tôt. Quant à l’Amérique Latine, la région tire son épingle du jeu avec le maintient d’une forte croissance (+8% en organique) grâce aux activités digitales et médias et au Mexique.
En revanche, le groupe ne s’est pas risqué à annoncer des prévisions pour la suite de l’exercice. Lors de la publication des résultats 2012, Havas avait indiqué anticiper une amélioration, année après année, de la marge avec un bon potentiel de progression dans les années à venir.