Les analystes ne tarissent pas d’éloges sur GDF Suez ces dernières semaines. C’est au tour de JP Morgan de passer acheteur sur le titre avec un objectif de cours porté de 15 à 19,3 euros. Un avis positif qui propulse le titre de l’énergéticien en tête du CAC à la faveur d’un gain de 3,63% à 16,75 euros.
Est-ce l’annonce en début de semaine, de l’entrée du groupe français dans le secteur de l'électricité en Inde qui a donné des idées au broker américain ? En tout cas, GDF Suez avance ses pions dans le pays grâce à une prise de participation de 74% dans une centrale électrique thermique dans le sud-est du pays. Cette annonce fait suite GDF Suez à l’acquisition quelques jours plus tôt de 20% d'une licence d'exploration pour un “block” offshore situé au large de la Malaisie, le block 3F, au côté de Petronas (40%), qui en est l'opérateur, et de JX Nippon Oil & Gas Exploration (40% également). Aucun montant n'a été précisé. Le groupe énergétique rappelle qu'il avait déjà acquis, en septembre, 20% du block 2F.
Mi-décembre, les analystes de Bank of America Merrill Lynch sont passés acheteurs, du titre de l’énergéticien contre neutres auparavant. Le relèvement d'opinion est assorti d’un objectif de cours logé à 19 euros. Dans sa note, Bank of America Merrill Lynch loue le modèle d’activité du groupe, jugé meilleur que la moyenne du secteur grâce à la réorientation stratégique vers les marchés internationaux initiée il y a plusieurs années. Il estime également que les mesures prises par GDF Suez devraient l'aider à atteindre ses objectifs de résultats et atténuer les préoccupations du marché sur sa profitabilité à long terme. Les flux de trésorerie générés par l’énergéticien lui permettront de financer ses dividendes et la croissance de ses investissements, qui pourrait atteindre 2,5 milliards d'euros par an.
Le broker américain avait emboîté le pas à Credit Suisse. Le bureau d’études helvète a en effet intégré GDF Suez dans sa liste de ses dossiers préférés pour jouer le secteur des utilities en Europe l’an prochain. Le bureau d’études couvre le dossier à "surperformance" avec un objectif à 19,50 euros. Il table également,t sur un copieux dividende et sur un potentiel basé sur les mesures entreprises par la société.
Des commentaires qui tranchent avec les perspectives dernièrement dévoilées par GDF Suez. Le groupe avait indiqué le mois dernier qu'il allait devoir revoir à la baisse la valeur de certains de ses actifs de production d'électricité et de stockage de gaz en raison d'une dégradation persistante du contexte européen. Ces paramètres auront un effet sur son résultat net part du groupe en 2013.