Le billet vert s’enfonce face aux autres devises, plombé par la publication de l’ISM manufacturier américain qui dégringole plus fortement que prévu.
Selon l'Institute for Supply Management (ISM), l'activité manufacturière aux Etats-Unis a ralenti en janvier de façon plus marquée que prévu, l'indice s’établissant à 51,3 seulement le mois dernier, contre 56,5 en décembre. Une grosse baisse qui a de quoi inquiéter au moment où l’économie chinoise envoie aussi des signaux de faiblesse.
Les économistes s'attendaient pourtant à un fléchissement de l'indice américain, mais à un rythme beaucoup moins marqué, le consensus tablant sur un niveau de 56 au mois de janvier alors qu’il est tombé à 51,3 points.
Le sous-indice de la production s'est replié à 54,8 en janvier, contre 61,7 en décembre, tandis que celui des nouvelles commandes a reculé à 51,2, contre 64,4 le mois précédent. Les tensions inflationnistes se sont également accentuées, le sous-indice des prix ayant avancé à 60,5 contre 53,5. Même tendance pour le sous-indice de l'emploi qui est passé de 55,8 en décembre à 52,3 en janvier.
Bref, toutes les sous composantes de l‘indice indiquent un fléchissement de l’activité. De quoi peser sur le cours du dollar qui recule de 0,7% face au yen, pour s’échanger à 101,25 yens contre 102 yens en début de séance. Il recule également de 0,2% face à l’euro (1,3515$) et de 0,6% contre le dollar canadien (1,1052).
La monnaie unique quant à elle ne parvient pas à rebondir face à ses principales contreparties, et ce malgré une accélération de la croissance de l’activité manufacturière en zone euro. L’euro se négocie ainsi sous la barre des 137 yens, à 136,80 yens, en baisse de 0,48%. C’est la première fois depuis le 22 novembre dernier que l’euro ne s’était pas traité sous la barre des 137 yens.
En revanche, il se ressaisit face au dollar et reconquiert le seuil des 1,35, à 1,3515 $ précisément.
