Fidelity revient sur un mois de janvier particulièrement mouvementé sur les marchés, marqué par une résurgence de la volatilité. La situation dans les pays émergents n’a pas été étrangère à ce retour de cette nervosité sur les places boursières mondiales.
L’attention des investisseurs s’est tout particulièrement portée ce mois-ci sur des pays comme la Turquie ou les BRICS (de -4 à , explique la société de gestion. Elle tempère d’ailleurs cette défiance sur ces pays et explique que cette volatilité n’a « rien d’extraordinaire » si on la compare aux moyennes historiques sur 10 ans. « Hormis la Thaïlande, avec un différentiel de 12 points supérieur à sa moyenne longue, les autres indices ont globalement affiché des dispersions de leurs rendements en deçà des niveaux passés. D’ailleurs, la Turquie – elle encore – a connu un pic de volatilité à 38%... quasi en ligne cependant avec sa moyenne annualisée sur la décennie passée. » signale Fidelity.
Le sentiment des investisseurs à l’encontre des émergents s’est nettement dégradé depuis un certain temps. Pour Fidelity, elle a pour conséquence d'avoir fait tomber leur valorisation à un niveau très inférieur à celle des zones développées. « Cette décote n’a par ailleurs été observée qu’à de très rares moments sur la décennie écoulée. » explique la société de gestion. Ainsi, les marchés émergents se traitent aujourd’hui avec une décote de près de 30% par rapport aux marchés développés. En termes absolus, Fidelity signale que cette zone se traite sur des multiples de valorisation de 10 à 11 fois les bénéfices attendus contre 15 fois pour les zones développées.
« Ces niveaux de valorisation sont également à prendre en compte s’agissant du contexte macro-économique. Les bourses des pays développés, ne l’oublions pas, sont sur une tendance conjoncturelle cyclique avec un rattrapage quasi naturel lié à une « recovery » et tirées majoritairement par la composante des multiples de valorisation. »
D’un point de vue structurel, Fidelity rappelle que les émergents affichent, des dynamiques structurelles de croissance : montée en charge d’une classe moyenne, consumérisme croissant, dépenses de consommation d’un niveau certes bas mais qui tend vers les standards établis au sein des pays développés.