La dernière livraison de Vinci fait plaisir à lire ! Le groupe de BTP est vivement recherché en Bourse ce jeudi après la publication de résultats solides et meilleurs qu’attendu au titre de 2013. Et pourtant, le groupe n’a pas été aidé par des conditions météorologiques défavorables au premier semestre et par un environnement économique toujours difficile en Europe. Les investisseurs applaudissent également la confiance affichée par Vinci, le groupe vise en effet une amélioration de sa performance opérationnelle cette année dans le BTP mais aussi une reprise du trafic de ses autoroutes.
Sur l’ensemble de l’année 2013, Vinci a vu son chiffre d'affaires progresser de 4,4% à 40,34 milliards d'euros. La croissance organique de 3,5% mais aussi les récentes acquisitions (+1,8%) ont permis de compenser des effets de changes négatifs (-0,9%).
Vinci a, en outre, fait état de prises de commandes de 34,4 milliards d'euros, en hausse de 5,2% sur un an. Du côté du carnet de commandes, il s’établit à 29,4 milliards d’euros fin décembre 2013. Vinci rappelle que deux tiers de ce carnet de commandes devrait être exécuté en 2014. Le groupe précise également que plusieurs contrats importants remportés en 2013 ne sont pas encore entrés dans le carnet de commandes à fin décembre. C’est le cas du stade du Dynamo de Moscou en Russie, du projet du North West Corridor d’Atlanta aux Etats-Unis, ou encore de l’aménagement de la nouvelle route du littoral sur l’île de La Réunion, incluant le plus long viaduc en mer de France.
Du côté du résultat opérationnel courant, il est resté stable à 3,68 milliards d’euros, malgré des impacts comptables défavorables chez Vinci Autoroutes (amortissement des infrastructures nouvellement mises en service) et des charges de restructuration dans certaines activités du Contracting, notamment chez Eurovia.
Ainsi, le résultat net tutoie encore plus le plafond des 2 milliards d’euros à 1,96 milliard d'euros, contre 1,92 milliard d'euros en 2012. Ce résultat a été notamment soutenu par des cessions de participations et par la restructuration financière de projets autoroutiers en Grèce.
Et pourtant, Vinci était bien pessimiste quant à la teneur de ses comptes à l’automne dernier…. Le groupe s’attendait à une légère diminution de son résultat opérationnel et de son résultat net en 2013, ainsi qu’à une légère progression du chiffre d'affaires à structure comparable. Dans ce contexte, le groupe peut se permettre de gâter ses actionnaires. Il prévoit de maintenir son dividende stable à 1,77 euro cette année.
Et du coté des perspectives, Vinci s’est bien gardé de fournir des prévisions chiffrées. Il vise une croissance organique de son activité proche des 3,5% réalisée en 2013. Le groupe table également sur une amélioration de sa performance opérationnelle cette année dans le BTP et sur une reprise du trafic de ses autoroutes.
