Zalando, le numéro un européen du prêt-à-porter en ligne, envisagerait une introduction en Bourse dans le courant de l'année. Les propriétaires de Zalando, notamment la société d'investissement suédois AB Kinnevik, se sont entretenus avec des banques d'investissement afin de réaliser la plus importante introduction en bourse pour le secteur de la technologie en Europe depuis celle de l'opérateur télécoms allemand T-Online en 2000. Pour l’occasion, Goldman Sachs, Morgan Stanley et J.P. Morgan Chase ont de bonnes chances d'être mandatés pour cette transaction.
Crée il y a 6 ans, le site Zalando est devenu en quelques années le leader incontournable dans la vente de chaussures. Il expédie à présent 1.500 marques différentes à ses clients répartis dans 15 pays. Les sept nouveaux marchés sur lesquels il s'est implanté à l'été 2012 ont permis d'enregistrer au premier semestre une croissance de 70%, retombée à 42% au troisième trimestre et à 36% le trimestre suivant.
Zalando, qui a notamment comme concurrent le britannique Asos, a fait état d'un chiffre d'affaires en hausse de 52% à 1,76 milliard d'euros en 2012. La marge opérationnelle a augmenté de 0,5 point après -7,2% en 2012. Pour résumer, en dépit d’une croissance vertigineuse, les comptes restent dans le rouge.
Mais pour le groupe financier suédois Kinnevik, premier actionnaire de Zalando, sa participation de 36% serait valorisée à 12,14 milliards de couronnes suédoises (1,4 milliard d'euros), ce qui donne à penser que le distributeur vaut plus de 3,65 milliards d'euros, soit plus de deux fois son chiffre d’affaire pour un groupe qui ne parvient pas à être rentable.
UBS estime la valeur de Zalando à environ 5,78 milliards d'euros, tandis que les analystes de Citigroup valorisent le groupe à près de 8,5 milliards d'euros, dettes comprises.
Quoi qu’il en soit, le spécialiste de la chaussure serait valorisé au moins 4 milliards d'euros pour un chiffre d'affaires 2013 de 1,8 milliard d'euros et surtout une perte de ...120 millions d'euros. Une valorisation qui n’a rien à envier à celle de Twitter ou de Facebook.