Ca continue ! Les investisseurs s’arrachent la dette des pays périphériques. En témoigne les coûts de financement de l'Italie qui sont tombés à leurs plus bas niveaux depuis pratiquement dix ans lors d'une adjudication d'emprunts d'Etat.
Le Trésor italien a donc placé pour 9 milliards d'euros d'emprunts, soit le montant maximum visé avec une demande très forte, signe de confiance envers le pays après que le Sénat ait donné sa confiance au président du Conseil, Matteo Renzi.
Lors de cette adjudication, le Trésor a notamment proposé une obligation à dix ans (BTP), arrivant à échéance en septembre 2024, assorti d'un rendement de 3,42%, un taux qui n'avait plus été enregistré pour cette maturité depuis 2005. D’ailleurs, on notera que le rendement de l’obligation a été divisé par deux par rapport à l’année dernière, période durant laquelle l’Italie était dans le viseur des marchés.
Quant au coût d'emprunt du BTP à cinq ans, qui arrive à échéance en mai 2019, le taux est ressorti à 2,14%, soit le plus bas niveau jamais enregistré depuis l'introduction de l'euro, contre 2,43% auparavant.
Enfin sur la ligne à 4 ans, le taux s’inscrit à seulement 1,43%, en chute libre par rapport au 2,48% qui a été consenti auparavant.
Cet engouement pour la dette italienne confirme l’appétit des investisseurs pour la dette des pays périphériques en général, et traduit surtout la confiance des investisseurs dans la feuille de route économique dévoilée par le nouveau président du conseil, Matteo Renzi.