La Russie a vendu pour un montant historique des devises étrangères, afin de soutenir le cours du rouble et de stopper l’hémorragie. En début de semaine déjà, la banque centrale avait pris le taureau par les cornes en relavant fortement, de 1,5 point, ses taux directeurs pour les porter à 7%.
Mais cela n’a pas suffi à stopper la chute de la monnaie russe à des niveaux inconnus contre le dollar et l’euro.
La devise russe étant soumise à d’intenses pressions baissières en raison du conflit en Ukraine, la banque centrale russe a opté pour une autre stratégie pour défendre le cours de sa monnaie. Vendre des devises étrangères pour un montant faramineux de 11,3 milliards de dollars. Du jamais vu.
La crise ukrainienne a en effet accentué la dépréciation du rouble qui a déjà perdu près de 10% face à l'euro depuis le début de l'année, pénalisé par la désaffection générale des investisseurs vis-à-vis des monnaies émergentes et du coup de frein sur l'activité économique en Russie.
Et depuis le feu vert donné au président Vladimir Poutine par le Parlement russe pour une intervention armée en Ukraine, le rouble est en chute libre tandis que les marchés financiers russes sont victimes d'un mouvement de panique, inquiets des sanctions économiques qui pourraient être imposées à Moscou par l'Occident.
Pour la seule journée de lundi, la Banque centrale a ainsi vendu l'équivalent en devises de 410,6 milliards de roubles (11,3 milliards de dollars ou 8,3 milliards d'euros), un record historique.