Bureau Veritas (BVI.FR) se hisse en tête du SBF 120, après la publication de ses résultats annuels, volant la vedette au secteur de la téléphonie mobile, en pleine ébullition après les deux offres de rachats de SFR déposés par Bouygues Télécom et Numéricâble.
Le groupe d'inspection et de contrôle des normes a publié des résultats supérieurs aux attentes au titre de l’exercice 2013 sur le front de la rentabilité, avec un résultat net qui bondit de +16% à 345 millions d'euros et un résultat opérationnel en hausse de +14% à 590 millions d'euros
Si le chiffre d'affaires 2013 déçoit avec une progression de seulement +0,8% à 3,93 milliards d'euros, l’amélioration de la rentabilité a agréablement surpris le marché. "Bien que la croissance déçoive au quatrième trimestre, la marge d'Ebita ressort au-dessus des attentes et une nouvelle amélioration est attendue en 2014", indique DSF Markets qui passe à l’achat sur le dossier. L’activité a été soutenue dans les produits pétroliers, les biens de consommation, l'industrie et la construction, mais la dépréciation de nombreuses devises émergentes face à l'euro ont pesé sur les résultats.
La présence de Bureau Veritas dans les pays émergents (9% du CA est par exemple réalisé en Amérique Latine) lui permet de profiter de marchés en croissance soutenue. Mais le revers de la médaille de son exposition aux émergents, ce sont les effets de changes négatifs puisqu’ à taux de change et périmètre constants, l'activité du groupe a progressé de 3,5% l'an dernier. Mais les effets de changes ne suffisent pas à eux seuls à justifier le ralentissement de la croissance par rapport au 7,8% de croissance organique enregistrée en 2012. Ce coup de frein de l’activité s’explique notamment par la morosité de la conjoncture européenne et de certaines activités liées aux métaux et minéraux ou à la construction de navires.
Mais les perspectives pour 2014 sont plutôt encourageantes, Bureau Veritas prévoyant « une accélération de sa croissance organique et de sa rentabilité en 2014 ». Signe de cette confiance, le groupe relève son dividende de 5% à 0,48 euro par action. Il prévoit ainsi une croissance annuelle de son chiffre d'affaires de 9% à 12% à changes constants d'ici à 2015, une amélioration de la marge d'Ebitda de 100 à 150 points de base en 2015 et une croissance annuelle du bénéfice net par action ajusté de 10% à 15% en moyenne entre 2011 et 2015.
Bureau Veritas s’envole de 9,43%, à 21,8 9euros.
