Citigroup juge en effet "improbable qu'une combinaison Bouygues Telecom/SFR reçoive l'aval des régulateurs sans une cession conséquente et perturbatrice de clients mobiles", car la nouvelle entité réaliserait à elle seule 49% du chiffre d'affaires des services de téléphonie mobile en France.
Afin d’éviter tout monopole, et surtout d’obtenir l’aval de l’autorité de la concurrence, Bouygues va devoir céder à Free son réseau de fréquences.
Une très belle opportunité pour Free Mobile, dépendant d'un accord d'itinérance avec Orange, qui y voit l’occasion de renforcer ses infrastructures et de remplir ainsi ses engagements à se doter de son propre réseau. "Pour nous, l'avantage c'est de rapprocher le jour de notre indépendance", a dit à l'AFP Maxime Lombardini, directeur général de Free. Grâce à cet accord, "on se retrouve avec un réseau de 15,000 points hauts efficaces avec les fréquences adéquates pour faire des offres de qualité à un prix attractif", a-t-il souligné.
Iliad a par ailleurs annoncé une forte progression de ses résultats en 2013 et a fait part de perspectives très optimistes dans le mobile. Le groupe vise ni plus ni moins une part de marché de 25% à long terme. Le groupe ne manque pas d’ambitions après avoir atteint une part de marché de 12% au 31 décembre 2013, soit plus de 8 millions d'abonnés.
Iliad a vu parallèlement ses profits augmenter de 42,3% en 2013 à 265,4 millions d'euros. Le chiffre d'affaires a progressé de 18,9% en 2013 à 3 747,9 millions d'euros tandis que l'Ebitda a grimpé de plus de 30% à 1 204 millions d'euros, dont 114 millions d'euros générés par Free Mobile.
En guise de perspectives, la société de Xavier Niel vise plus de 4 milliards d'euros de chiffre d'affaires à horizon 2015 et prévoit une marge d'Ebitda de plus de 40% d'ici la fin de la décennie.
