Jeudi 13 mars

Comme prévu, l'électricien allemand E.ON (EOAN.XE) a dévoilé des résultats en baisse, mais la contraction des bénéfices est moins forte que redoutée. Le groupe justifie la contreperformance de ses résultats sur l’année 2013 par la surproduction d'électricité due aux énergies renouvelables, qui pèse sur les prix de gros.

"Nos résultats de 2013 reflètent clairement les répercussions négatives d'une conjoncture et d'un environnement réglementaire hostiles en Europe", a déclaré le directeur général, Johannes Teyssen.

Car force est de constater que sur l’exercice, les résultats ne sont pas brillants. Le bénéfice net a reculé de 2,3% pour revenir à 2,14 milliards d'euros. Le bénéfice courant après impôts a quant à lui chuté de 46%, à 2,24 milliards d'euros. Et pour enfoncer le clou, la détérioration de ses résultats pousse le géant énergétique à réduire son dividende de moitié le ramenant à 0,6 euro par action au titre de l'exercice 2013, contre 1,1 euro l'année précédente.

En revanche, point positif de la publication, son EBITDA ajusté, en baisse de 14% à 9,3 milliards d'euros, a battu le consensus de 9,2 milliards. Autre bonne nouvelle, E.On souligne que les recettes de cessions d'actifs et un cash-flow positif de 6,4 milliards d'euros lui ont permis de réduire sa dette nette sur l'année, qui passe de 35,8 à 32 milliards d'euros.

Concernant ses guidances, le groupe a annoncé des perspectives moroses pour 2014, accusant les subventions accordées aux énergies renouvelables en Allemagne de pénaliser son activité de production d'électricité par combustibles fossiles.

En effet, il faut savoir qu’avec 77% de son chiffre d’affaires réalisé en Allemagne, les résultats de l’électricien sont étroitement liés à la politique énergétique allemande. Or, Berlin a fait le choix de stimuler la production d’énergie renouvelable, en garantissant à ses producteurs un tarif d’achat supérieur à celui de l’électricité conventionnelle. Un soutien qui coûte… 24 milliards d’euros par an, et qui pèse sur la facture d’électricité des particuliers et des entreprises, déjà l’une des plus salées d’Europe.

Mais si le gouvernement estime que ses subventions ont permis de lancer le processus de transition énergétique, beaucoup de voix s’élèvent aujourd’hui pour dire qu’elles sont devenues contre-productives. Alors que les énergies renouvelables devraient représenter 80% de la production en 2050, la coalition de Merkel a décidé de mieux encadrer le développement des énergies renouvelables pour en maîtriser le coût pour la société. Le gouvernement compte ainsi réduire les aides accordées, qui devraient diminuer d'environ 20%.

La réforme de la transition énergétique devrait entrer en vigueur début août. Si le scénario se réalise, nul doute que les analystes devront revoir leur copie, et réviseront à la hausse leurs perspectives de résultats pour E.ON. Une perspective qui devrait constituer un catalyseur important pour le titre qui grimpe de 2,2% depuis le début de l’année.

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