Les statistiques sur le secteur manufacturier en Chine se suivent et se ressemblent. Elles mettent en évidence une activité atone au mois de mars, ce qui alimente la thèse d'un ralentissement de l'économie du pays.
L'indice PMI officiel du secteur manufacturier est ressorti en très légère hausse mais s’inscrit à peine au dessus du seuil des 50 points qui marque la séparation entre expansion net contraction de l’économie.
L’indice s’établit à 50,3 en mars, contre 50,2 en février. L’ indice PMI établi par HSBC a, pour sa part, reculé à 48, contre 48,5, son plus bas niveau depuis un an et demi.
L'écart significatif entre ces indices traduit des différences d'échantillonnage tient au fait que l'indice PMI de HSBC tend à mieux rendre compte de la situation dans les petites entreprises, tandis que l'enquête officielle privilégie les grandes entreprises publiques.
Ces deux enquêtes ont livré un point positif : le renforcement de la demande étrangère a soutenu les commandes à l'export. Mais dans l'ensemble, pour les économistes chez HSBC, "ces résultats ont confirmé que la croissance économique du pays avait nettement décéléré au premier trimestre, à des niveaux probablement inférieurs à l'objectif du gouvernement. Cela signifie que Pékin pourrait réagir en adoptant de modestes mesures d'assouplissement", indique HSBC qui s’attend "à ce que Pékin ajuste sa politique dans un proche avenir pour stabiliser la croissance".