Alors que l’hiver polaire a littéralement paralysé la reprise américaine au premier trimestre, la patronne de la banque centrale maintient le cap et réduit ses injections de dope monétaire. Les marchés n’ont pas moufté. Les investisseurs préfèrent se délecter des méga deals planétaires plutôt que de s’inquiéter des tensions en Ukraine ou du gel de l’économie.

DOUCHE FROIDE

La croissance américaine a réservé une très mauvaise surprise aux investisseurs au premier trimestre. Le PIB du 1er trimestre est ressorti en hausse de seulement… 0,1% en rythme annualisé pour sa lecture avancée ! A des années lumières du consensus, logé à +1,2% pour le premier trimestre. C’est tout simplement sa pire performance depuis le dernier trimestre 2012.

POLAIRE

La croissance de l’économie américaine est à l’image de la météo : Gelée. Le coup de frein était pourtant largement attendu, mais il s’est avéré beaucoup plus violent que prévu. L’hiver polaire a littéralement paralysé la reprise économique. Plus inquiétant, les exportations ont chuté de 7,6%, du jamais vu depuis… 5 ans.

YELLEN MAINTIENT LE CAP

Et continue de fermer le robinet à liquidité. Pour la patronne de la banque centrale, le trou d’air de la reprise est passager, et l’économie devrait repartir avec les beaux jours. La Fed poursuit sur sa lancée, et réduit ses injections de liquidités. L’enveloppe est ainsi ramenée de 55 à 45 milliards par mois.

AUX OUBLIETTES

C’est toujours aussi chaud en Ukraine entre séparatistes et l’armée. Des tirs et de fortes détonations ont résonné, tandis que des activistes pro-russes ont quasiment pris le contrôle des deux régions du sud-est de l'Ukraine. Et pourtant, la planète finance s’en moque éperdument. Wall Street flirte avec ses sommets.

LE FMI A LA RESCOUSSE

Le nerf de la guerre c’est l’argent. Menacée de banqueroute, l’Ukraine a obtenu du FMI un plan d'aide de 17 milliards de dollars. Cette aide doit permettre à Kiev de faire face à ses obligations financières, et notamment de régler sa facture de gaz de plusieurs milliards de dollars à son voisin russe.

MEGA-GIGA DEAL

Pfizer, le numéro un mondial de la pharmacie, pourrait mettre davantage d'argent sur la table pour racheter son concurrent AstraZeneca. Le groupe pharmaceutique américain aurait proposé plus de…106 milliards de dollars. Pourquoi mettre autant sur la table ? Parce que cela permettrait Pfizer de se renforcer dans les traitements contre le cancer, mais surtout de se domicilier fiscalement au Royaume-Uni, où les taux d'imposition sont plus bas.

FIN DU PREMIER ROUND

Alors qu’Alstom a défendu le projet d’alliance avec l’américain General Electric, Arnaud Montebourg croit toujours à une solution française. Il réclame plus de temps pour que l'allemand Siemens qui a proposé une offre alternative, mais non ferme, peaufine son offre qui fasse bouger les lignes.

NEW BOSS

Ford s’est choisi un nouveau boss. Mark Fields, 53 ans, au physique d’acteur de série B, le brushing parfaitement maitrisé, prendra les rênes du groupe le 1er juillet. Sa mission, combler l’écart avec General Motors et Volkswagen en Chine, le premier marché automobile mondial.

INÉGALITÉS : L’EXCEPTION FRANÇAISE

La thématique des inégalités a le vent en poupe en ce moment. En particulier, aux Etats-Unis où le dernier livre de l’économiste Piketty sur « Le capital au 21 ème siècle» fait sensation. Et selon une étude de l’OCDE, les écarts de revenus se sont fortement creusés dans le monde depuis 1980. En faveur des plus riches. Sur ce terrain, la France continue de faire exception.

LE CHIFFRE DU JOUR

1288 euros. C’est ce que touche en moyenne, un retraité en France. Une pension en hausse de 2,6% en 2012, mais qui masque un gouffre entre les revenus des femmes qui perçoivent 951 euros et les hommes dont la pension dépasse les 1650 euros.

L’INFO DU JOUR

Le retour fracassant de la bière artisanale en Amérique. Ce marché, qui pèse 10 milliards de dollars fait un carton.. On croyait les américains accros à la Budweiser, mais les habitudes de consommation changent. On consomme moins, mais mieux.