Vendredi 09 mai

Mario Draghi, le patron de la Banque centrale européenne, a parlé. Pour dire qu’il s’inquiétait du niveau de l’euro, qu’il juge trop élevé. Il a préparé les marchés à un assouplissement de la politique monétaire dès le mois de juin, pour éloigner le spectre d’une déflation. Les marchés se sont délectés de cette perspective et flirtent à nouveau avec leurs sommets annuels.

L’HOMME QUI MURMURAIT A L’OREILLE DES MARCHES

Mario Draghi avait mangé du lion hier, pour sa traditionnelle conférence de presse. Et il a suffi d’une phrase pour embraser les marchés financiers. Alors que la désinflation guette, le patron de la BCE se dit « à l’aise pour agir la prochaine fois » étant donné que l’« appréciation de l’euro dans un contexte de faible inflation est une préoccupation majeure. »

LA MENACE DE L’EURO FORT

Autour des 1,40$, l’euro flirte avec ses plus hauts niveaux depuis octobre 2011. Un niveau trop élevé qui ne reflète pas les fondamentaux économiques de l’union monétaire. Pour le président de la BCE, à ces niveaux, l’euro représente ni plus ni moins une «inquiétude sérieuse» pour l’objectif de stabilité des prix de la banque centrale.

LE SPECTRE DE LA DEFLATION

La raison qui a poussé Mario Draghi à agir tient à la persistance d’une inflation trop basse : Seulement 0,7 % en avril, un niveau trop faible et surtout très éloigné de l’objectif de la BCE qui vise 2%. Or l’appréciation de l’euro empire la situation en alimentant les pressions déflationnistes puisqu’une faible inflation rend les produits importés, comme l’énergie, moins coûteux.

OPEN-BAR

La perspective de voir la BCE assouplir sa politique monétaire dès le mois de juin a dopé l’appétit pour le risque. L’heure était à la fête hier pour les marchés qui ont bondi vers leurs records annuels. Car plus que la croissance ou les résultats d’entreprises, ce que le marché aime, c’est qu’on fasse fonctionner la planche à billets. Résultat des courses l’indice parisien s’installait confortablement au dessus du seuil des 4500 points, alors que parallèlement les dettes des pays périphériques enfonçaient de nouveaux points bas.

POUR LE MEILLEUR ET LE PIRE

Le mariage entre le leader français de la publicité Publicis et l'américain Omnicom est annulé. Les deux géants de la pub renoncent à leur projet de fusion. Ils invoquent les «défis» qu’ils n’ont pas su surmonter, mais de fait, c’est la bataille d’égo entre les deux patrons, Maurice Levy et John Wren qui a bloqué le processus. Alors que chacun voulait tirer la couverture vers soi, c’est la lutte pour le pouvoir qui fait capoter le projet.

LES ENCHERES MONTENT SUR ALSTOM

Arnaud Montebourg part à l’offensive. Il doit rencontrer son homologue allemand à Berlin pour évoquer le dossier du rachat du groupe Alstom. Le Don Quichotte de l’économie n'a pas masqué sa préférence pour Siemens notamment parce que les centres de décisions resteraient en France. Mais jusqu’à présent Siemens laisse planer le mystère sur ses intentions. Alstom préférant l’offre de GE, l’Etat pourrait demander à GE de céder ses éoliennes offshores à un autre français, Areva

NAISSANCE D’UN GEANT

Dans un domaine hautement stratégique…le café ! Le géant de l’agroalimentaire américain Mondelez (Jacques Vabre, Carte Noire) fusionne son activité café avec DEMB (Maison du Café, Senséo, L’or). Une opération à 5 milliards de dollars qui permettra aux numéros deux et trois mondiaux de contrôler plus de 16% du marché mondial. De quoi faire de l‘ombre au leader incontesté : Nestlé.

UNE JEUNE POUSSE SOUS PAVILLON AMERICAIN

Le géant américain Tripadvisor vient de mettre la main sur un site qui cartonne en France, La fourchette.com. Pour le site de réservation de restaurant à prix cassés, l’offre de rachat est une occasion unique d’accélérer sa croissance à l’international alors que le groupe vise 50% de croissance en 2014. Une nouvelle start-up française donc, qui passe sous pavillon américain.

A LIRE ABSOLUMENT

Le dossier dans The Economist, sur le shadow banking. Edifiant.

L’HISTOIRE DU JOUR

Une mère de famille a trouvé un procédé ingénieux pour blanchir des billets de banques. A l’aide d’une brosse à dent et d’un puissant détergent, cette coiffeuse est parvenue à transformer les billets de 5 $ pour les transformer en coupure de 50$. La BCE songe à lui confier une mission pour faire tourner la planche à billets.

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