La croissance Française a été de ...zéro pour le premier trimestre, mais l’Insee a revu en hausse la croissance 2013 de la France et en baisse son déficit public, pour des raisons de méthodologie statistique.
Il n’en reste pas moins que le Produit intérieur brut français n'a pas augmenté au premier trimestre 2014. Moteur traditionnel de la croissance, la consommation des ménages a nettement marqué le pas (-0,5%) au premier trimestre, après +0,2 au dernier trimestre 2013.
En revanche, l’an dernier, la croissance de l’économie française a atteint 0,4%, et non 0,3% comme annoncé jusqu'ici.
La France a par ailleurs bénéficié d'un coup de pouce statistique pour son déficit public, qui atteint finalement 4,2% du PIB en 2013, et non plus 4,3%.
Si ces révisions ne sont liées à un regain de l'activité économique en tant que telle, mais plutôt à la méthodologie statistique, elles constituent quand même une bonne nouvelle pour les finances publiques, puisqu’en revoyant le PIB à la hausse, l'Insee permet à la France de se rapprocher un peu plus de ses objectifs de réduction de déficits. Le déficit public, mesuré en pourcentage du PIB, a ainsi été revu en baisse pour 2013 à 4,2%, contre précédente estimation à 4,3%.
Un coup de pouce bienvenu pour atteindre l'objectif des 3% de déficit en 2015 mais qu’il faut relativiser puisque comme le souligne BNP Paribas, il ne modifie pas le niveau de la dette publique en valeur.
L'Insee explique ainsi qu'en début d'année, il procède toujours à des révisions dont l'impact est traditionnellement assez important afin de "recaler" le Produit intérieur brut par rapport aux données affinées des années précédentes, et réestimer l'effet des variations saisonnières et de calendrier.
Cette fois, l'Institut a de plus, mis en conformité ses méthodes avec de nouvelles règles de calcul du PIB définies au niveau international, qui notamment changent la prise en compte des dépenses de recherche et développement pour mieux refléter par exemple le poids des brevets dans l'économique numérique.
Ces modifications internationales ont permis à la France de s'enrichir au plan statistique, puisque l’ampleur des révisions à la hausse a abouti à un relèvement de 3,2% du niveau du niveau du PIB français de 2010. Un impact supérieur aux estimations de 2% à 3% fournies par l'Insee et Eurostat.