Après un premier trimestre décevant sur le front de la croissance, l'économie de la zone euro ne semble pas s'être améliorée en mai. L'indice PMI composite provisoire s'est en effet replié, signalant un ralentissement de la croissance de l'activité du secteur privé, même s’il reste à son deuxième plus haut niveau depuis trois ans, selon les données Markit Economics.
L'indice PMI composite de la zone euro est ressorti à 53,9 en mai, un point bas en deux mois, contre 54 en avril.
L'indice PMI provisoire du secteur manufacturier de la zone euro s'est établi à 52,5 en mai, contre 53 points attendu. C’est son plus faible niveau depuis six mois, alors qu’il s’inscrivait à 53,4 en avril, tandis que celui du secteur des services est ressorti à 53,5, un point haut en trente-cinq mois, contre 53,1, d'après Markit.
Le tableau dressé par les PMI n’est pas si sombre pour autant car « si la croissance ralentit légèrement en mai, la conjoncture reste favorable dans la zone euro, la région traversant actuellement sa plus forte période d'expansion depuis trois ans » note Chris Williamson, chef économiste chez Markit. "Le PIB pourrait ainsi progresser de 0,5% au deuxième trimestre après une faible hausse de 0,2% au premier trimestre", explique-t-il.
"Le développement des pressions déflationnistes reste toutefois un problème majeur pour l'économie de la région", souligne l'économiste, qui anticipe l'adoption de mesures de relance par la Banque centrale européenne en juin.
Mais la déception sur le secteur privé en France et la faiblesse de la croissance en avril devraient fournir un argument supplémentaire en faveur de l'adoption par la Banque centrale européenne (BCE) de nouvelles mesures de relance le 5 juin prochain lors de sa réunion de politique de monétaire.