Le taux annuel d'inflation dans la zone euro est tombé à seulement 0,5% en mai, poursuivant son repli par rapport au mois précédent où l’indice des prix à la consommation était déjà à un niveau historiquement bas, à 0,7%.
Les analystes tablaient en moyenne sur un taux d'inflation de 0,7% en mai sur un an, comme en avril, mais la faiblesse des statistiques publiées sur les prix à la consommation en Allemagne laissait attendre une inflation plus basse. Et avec une hausse en glissement annuel de seulement 0,5% des prix à la consommation, la plus faible depuis novembre 2009, le taux reste nettement inférieur à l'objectif de la Banque centrale européenne (BCE), qui vise un taux inférieur mais proche de 2% à moyen terme.
De quoi donner une piqûre de rappel à la BCE qui tiendra sa réunion de politique monétaire jeudi 5 juin et qui pourrait décider d’assouplir sa politique monétaire pour éloigner le spectre de la déflation, alors que l’inflation est dans une zone « dangereuse ».
Ce ralentissement est surtout imputable aux prix de base, qui excluent l'alimentation et énergie, ce qui signifie que ces résultats ne peuvent pas être mis sur le compte des prix de l'énergie, qui échappent au contrôle de la BCE.
Signe d’incertitude totale, à la nouvelle, l’euro a dans un premiers temps cassé le seuil des 1,36$ avant de repartir à la hausse en direction des 1,3640$. Il grappille également 0,22% face au yen, à 139,57 yens. Avec des mouvements aussi erratiques, il est difficile d’imaginer quelle pourrait être la réaction de l’euro si la BCE dévoilait une baisse des taux directeurs, même si en toute logique un assouplissement de la politique monétaire doit faire pression sur la monnaie unique.