Mercredi 25 juin

L’Etat français n’a pas tardé avant de céder une partie de ses bijoux de famille pour financer une possible montée progressive au capital d’Alstom.

Le gouvernement a fait savoir ce matin qu’il avait cédé 3,1% du capital de GDF Suez pour un montant d'environ 1,5 milliard d'euros. Pour réaliser cette opération, les autorités publiques s’appuient sur l’Agence des participations de l’État (APE) , une entité qui gère le portefeuille de l’Etat actionnaire. A l’issue de ce placement d’actions, la participation de l’Etat est désormais ramenée à 33,1%.

Selon des sources de marché, l'opération qui porte sur 75 millions d'actions avait été réalisée à un prix de vente de 20,18 euros par titre, représentant une décote de 3% par rapport au prix de clôture de mardi soir. Le titre cède 3% pour s’aligner sur le prix de cession.

« Cette opération s'inscrit dans le cadre d'une politique de gestion active des participations de l’État, qui doit permettre de dégager des ressources pour des secteurs porteurs de développement économique et pour le désendettement de l’État, dans le respect des intérêts patrimoniaux et stratégiques de l'Etat, » ont indiqué les ministères de l'Economie et des Finances dans un communiqué. Autrement dit, cette opération devrait financer notamment la montée progressive de l’État au capital d’Alstom deux jours après l’accord convenu entre l’industriel français et General Electric pour sa branche Energie.

Mais cette cession de parts GDF Suez ne devrait pas suffire. Au cours d’Alstom, il faudrait réunir la coquette somme de 1,7 milliard d’euros pour se porter acquéreur de 20% des près de 30% du capital du groupe industriel actuellement détenu par Bouygues. Les investisseurs ont en tête la double vente des parts que l’État détenait dans Safran. En novembre 2013, il s’était délesté de 4,7% du capital pour environ 900 millions d’euros. L’État avait également cédé une tranche de 3,12 % du capital de Safran en mars dernier, dans des conditions similaires. L'opération lui avait rapporté 448,5 millions d'euros. Avec cette double opération et les ventes ces derniers mois d’actions Airbus et Aéroports de Paris, l’Agence des participations de l’État dispose de 2,7 milliards d’euros dans ses caisses.

En plus de sociétés non cotées comme la SNCF, la RATP et la Française des Jeux, l’État est aujourd’hui actionnaire de 12 entreprises cotées en Bourse comme EDF dont il détient 84,5% du capital de l’énergéticien. Et il est également actionnaire d’Air France-KLM (16%), Renault (15 %), Orange (13,4 %), ou encore EADS (10 %). Des participations qui seront étroitement surveillées par le Marché…

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