Avec les problèmes de dettes européennes qui plombent les marchés, le seul espoir qui reste aux investisseurs pour leur rallye d'été c'est un chiffre de l'emploi américain qui soit, enfin, encourageant. Depuis des mois, les attentes sont déçues, on saura cet après midi à 14h30 si les marchés ont eu raison d'espérer.
On attend les chiffres du chômage américain cet après midi
C'est probablement la tradition la plus forte sur les marchés depuis plusieurs décennies. Ces chiffres de l'emploi américain le vendredi à 14h30 en début de mois. Des statistiques qui sont attendues dans toutes les salles de marché de la planète, grandes ou petites, et qui donnent souvent la tendance pour le reste du mois. Des chiffres qui restent numéro un en terme d'importance parmi le flot incessant de chiffres économiques qui se déversent à longueur de journée sur les marchés financiers.
Est-ce que ceux-ci sont particulièrement attendus aujourd'hui?
Oui. Et on a même l'impression que les investisseurs prient pour un petit miracle cet après midi. Pour une raison très simple. L'économie américaine signe sa plus faible reprise de croissance après une crise depuis 1929. Et c'est l'emploi qui en est la cause. On a assisté, jusqu'à présent, à une jobless recovery, une reprise sans emploi et donc une reprise molle. Et qui dit chômage élevé comme c'est le cas aujourd'hui aux Etats-Unis, dit consommation des ménages en berne et la consommation a toujours été le moteur principal de la croissance US
Pourquoi cet espoir de chiffres meilleurs qu'attendus cet après midi ?
Il faut dire que cela fait en fait trois ou quatre mois que les investisseurs rêvent d'un bon chiffre sur le chômage américain et qu'à chaque fois ils sont déçus avec un chômage qui reste accroché au dessus de 9% et surtout un chômage longue durée à l'européenne auxquels les Américains ne sont pas habitués. Hier, il y a eu quelques indices précurseurs sur l'emploi qui ont redonné un peu d'espoir. On saura si les prières des investisseurs ont été entendues à 14h30. Si c'est le cas, cela pourrait alimenter le mini rallye d'été qui pour l'instant est freiné par les problèmes de dettes européennes