-6,6% sur un mois, et déjà 3,1% de perdus depuis le début de la semaine…telle est la consolidation du CAC qui accélère encore à la baisse à la mi-journée. Le seuil des 4300 points a été largement enfoncé à la baisse, l’indice parisien abandonnant 1,72% pour revenir autour des 4285 points.
Ailleurs même tendance, Francfort perd 1,42% tandis que Madrid et milan chutent de respectivement 2,31% et 2,35%.
Les investisseurs ont décidé de prendre leurs bénéfices alors que débute à peine la publication des résultats trimestriels. Alors que les valorisations des marchés actions demeurent élevées, les investisseurs qui craignent que les résultats ne soient pas à la hauteur des attentes, redoublent de prudence. De plus sur le front économique, les perspectives ont de quoi inquiéter. Les deux moteurs de croissance en zone euro, la France et l’Allemagne ont vu leur production industrielle chuté en mai, ce qui fait craindre un essoufflement de la reprise dans la région. Autre motif d’inquiétude, l’inflation qui reste désespérément basse… seulement 0,5% sur un an en France, au plus bas depuis 2009.
Aux Etats-Unis la Fed poursuit son resserrement monétaire ( tapering) qui devrait prendre fin en octobre, mais n’ a pas évoqué le moment où pourrait intervenir une hausse des taux. Mais ce qui inquiète les opérateurs, ce sont les prévisions économiques de la banque centrale américaine, jugées trop optimistes. La Fed prévoit en effet une croissance économique de 2,3% cette année, alors que le PIB s’est contracté de 2,9% en glissement annuel au premier trimestre. Un trou d’air passager certes, mais la pente sera raide au cours des prochains trimestres pour rattraper la contraction et atteindre le rythme de 2,3%...
Une série de mauvaises nouvelles et d’incertitudes donc, qui nourrit l’aversion risque.
Preuve en est, l’once d’or qui retrouve ses lettres de noblesse avec un bond de 1,46% à 1343$. Autre valeur refuge, le yen grimpe face à l’ensemble de ses contreparties. En conséquence, l’euro retombe sur plus bas depuis juin, sous le seuil des 138 yens.
Du côté des valeurs à Paris, Kering et LVMH tirent leur épingle du jeu après les résultats de Burberry. Kering grappille 0,1% à 155,25 euros, et LVMH gagne 0,1% à 139,60 euros. A l'inverse, les difficultés du portugais Espirito Santo, du norvégien DNB et de l'allemand Commerzbank pèsent sur le secteur bancaire. Crédit Agricole recule de 3,5% à 9,85 euros, Société Générale de 3,4% à 36,19 euros, et BNP Paribas de 3,4% également, à 46,71 euros. Technip décroche par ailleurs de 4% à 75,50 euros après l'alerte du néerlandais Fugro. Cette nouvelle pénalise également CGG: l'action accuse la plus forte baisse du SBF 120 en chutant de 7,8% à 8,93 euros.