Le changement de ton de la présidente de la Réserve fédérale (Fed), Janet Yellen, qui s’est montrée très évasive sur la date à laquelle la banque centrale américaine pourrait commencer à relever ses taux, soutient le dollar face au yen et à l'euro.
Alors qu’elle liait le relèvement des taux directeurs à la baisse du chômage, elle estime désormais qu’ « il n'existe aucune formule mécanique", pour décider du calendrier. Pour autant, "si le marché du travail continue de s'améliorer plus rapidement que ne le prévoit le comité (de politique monétaire), se traduisant par une progression plus rapide vers notre double objectif (de plein emploi et de stabilité des prix), alors une augmentation des taux des fonds fédéraux interviendra plus tôt que ne l'indiquent les prévisions actuelles", a affirmé la responsable.
Pour autant, la Fed maintient le flou sur le calendrier de remontée des taux car en dépit de l'accumulation de signes qui indiquent une accélération de l'inflation et un fort rebond de l'activité aux Etats-Unis au deuxième trimestre, Janet Yellen a une fois de plus rassuré sur l'engagement de la banque centrale à mener une transition monétaire en douceur.
Pour rappel, l'un des éléments clés de la force du dollar est la perspective d’un relèvement des taux directeurs à mesure que le marché de l’emploi s’améliore. Une perspective qui se renforce justement, ce qui donne un coup de fouet à la devise de l'oncle Sam.
Le dollar gagne 0,1% à 101,66 yen. L'euro en revanche perd du terrain, pour revenir autour des 1,3544 dollar, revenant sur ses plus bas depuis le 8 mai.