Quand le marché est déçu, il ne pardonne pas. Et LVMH fait les frais du courroux des opérateurs avec un titre qui lâche plus de 7% pour atterrir sur les 131 euros.
La dernière livraison du groupe de luxe a de quoi doucher les attentes du marché, celle-ci ayant été plombée par une chute de sa rentabilité opérationnelle impactée par d'importants effets de change négatifs.
LVMH a ainsi publié des ventes en hausse de 3% (+5% hors variations de changes) à 14,01 milliards d'euros sur les six premiers mois de l'exercice. C’est moins bien que le consensus de place qui tablait sur des ventes à 14,35 milliards d’euros. Il faut trouver l’explication du côté des performances du second trimestre, le numéro un du luxe a vu sa croissance organique tomber à 3%, après 6% au premier. Le groupe a ainsi ralenti la cadence, pénalisé par un ralentissement en Chine ainsi qu'à Hong Kong et par des ventes ternes sur le Vieux Contient où la demande des touristes chinois a elle aussi baissé.
C’est ce ralentissement surprise qui est sanctionné par le marché, d’autant plus qu’il concerne le pôle luxe et maroquinerie. Sur le premier trimestre, cette division avait bénéficié des achats anticipés au Japon en prévision du relèvement de la TVA intervenu au 1er avril.
Le résultat opérationnel courant accuse ainsi une baisse de 5% à 2,576 milliards d’euros à l’issue du premier semestre. La marge opérationnelle souffre sur la période et s’érode à 18% contre 19,8% un an auparavant, sous les lourds effets de changes négatifs.
Le résultat net part du groupe recule de 4% à 1,509 milliard d'euros. Mais l’actionnaire ne sera pas sacrifié pour autant, LVMH prévoit un acompte sur dividende de 1,25 euro qui sera mis en paiement le 4 décembre 2014.
Malgré un environnement économique incertain en Europe, LVMH explique poursuivre « ses gains de parts de marché grâce aux nombreux lancements de produits prévus d’ici la fin de l’année, à son expansion géographique dans les marchés porteurs et à sa rigueur de gestion. »