Les mauvaises nouvelles s’accumulent pour l’Europe ! Après la panne de croissance française, qui rend inatteignable le retour à l’équilibre des finances publiques française, la contraction plus forte que redoutée de la croissance en Allemagne, c’est le niveau désespérément faible de l’inflation en zone euro qui vient un peu plus plomber le moral des investisseurs.
Selon Eurostat, le taux d'inflation dans la zone euro a poursuit sa reculade, pour tomber à seulement 0,4% en juillet sur un an, contre un taux de 0,5% en juin. Il s'agit de son niveau le plus bas depuis octobre 2009, date à laquelle l'inflation en zone euro était passée en territoire négatif à -0,1%.
Ce nouveau ralentissement ravive le spectre de la déflation, dans la mesure où il y a encore un an, en juillet 2013, l'inflation était à 1,6%, à comparer à un chiffre de seulement 0,4%.
Le risque de voir la zone euro basculer en déflation est pris au sérieux par les investisseurs d’autant que le phénomène touche déjà certains Etats membres, comme la Grèce.
Une mauvaise nouvelle qui devrait inciter la BCE à maintenir sa politique monétaire accommodante, mais avec des taux directeurs déjà au plus bas historiques, les marges de manœuvre sont limitées pour la BCE. Pour rappel, la Banque centrale européenne (BCE) avait déjà agis en ce sens en juin. Elle avait notamment baissé de dix points de base son principal taux directeur, à 0,15%, et annoncé un paquet de mesures exceptionnelles destinées à encourager les banques à prêter davantage aux entreprises et ménages.