La zone euro a vu sa croissance stagner au deuxième trimestre, après avoir progressé de seulement 0,2% au trimestre précédent, selon Eurostat, qui a publié une première estimation de cet indicateur.
Une grosse déception d’autant que les analystes tablaient sur une croissance de 0,2% au deuxième trimestre, au même rythme qu'en début d'année, et non sur une croissance zéro.
Ce chiffre n'est pas une surprise après la publication des PIB allemand et français dans la matinée, dans le sens où l'Allemagne a en effet vu son activité se contracter de 0,2% sur la période, un recul plus fort que prévu même si ce passage à vide ne devrait être que temporaire, assurent les analystes.
Deuxième économie de la zone euro, la France a vu son PIB stagner au deuxième trimestre comme au premier, ce qui contraint le gouvernement à diviser par deux ses prévisions de croissance pour 2014.
Enfin, l'Italie, troisième économie est retombée en récession au deuxième trimestre, avec un PIB se repliant de 0,2%. Le PIB italien avait déjà reculé de 0,1% au premier trimestre.
Les mauvaises nouvelles s’enchaînent, ce qui devrait inciter la BCE à maintenir sa politique monétaire accommodante, mais avec des taux directeurs déjà au plus bas historique, les marges de manœuvre sont limitées pour la BCE. Pour rappel, la Banque centrale européenne (BCE) avait déjà agi en ce sens en juin. Elle avait notamment baissé de dix points de base son principal taux directeur, à 0,15%, et annoncé un paquet de mesures exceptionnelles destinées à encourager les banques à prêter davantage aux entreprises et ménages.