Les tensions inflationnistes dans l'économie britannique restent faibles, ce qui laisse une marge de manœuvre suffisante à la BOE pour maintenir une politique monétaire accommodante jusqu’à la fin de l ‘année.
Après avoir culminé au plus haut depuis 5 mois, le taux annuel d'inflation au Royaume-Uni a fléchi plus que prévu pour revenir à 1,6% au mois de juillet, contre un taux de 1,9% en juin, selon les données publiées mardi par l'Office britannique de la statistique (ONS).
Face à une inflation qui ralentit, les opérateurs anticipent un statu quo de la BOE, qui ne voit pas d’urgence à relever ses taux puisque les tensions inflationnistes sont inexistantes. Les traders tablent donc sur le fait que la politique monétaire va rester très accommodante, ce qui pèse logiquement sur le cours de la devise britannique.
Preuve en est, le sterling recule de 0,44% face au dollar, à 1,6650$ et perd 0,35% face à l’euro, à 1,2473 euro. La devise britannique chute par ailleurs de 0,6% face au dollar australien (1,7833) et de 0,4% face au yen, pour s’échanger sous le seuil des 171 yens.
Hors énergie, alimentation, alcool et tabac, la hausse des prix ressort à 1,8% sur un an en juillet contre +2,0% en juin
Après une hausse de 0,2% en juin, l'indice des prix à la consommation a reculé de 0,3% en juillet, contre un repli de 0,2% attendu. Les prix à la production ont quant à eux reculé de 0,1% en variation annuelle, alors que les économistes les voyaient inchangés.
Le ralentissement de l’inflation, qui repasse sous le seuil des 2% a de quoi conforter la BOE à ne pas relever de sitôt ses taux d'intérêt .
L'un des domaines où les prix continuent d'augmenter rapidement est le secteur immobilier, bien que le rythme de cette hausse s'atténue, l'Office des statistiques nationales ayant fait état d'une décélération de la hausse des prix immobiliers en juin, avec une progression de 10,2% sur un an contre +10,4% en mai. A Londres, la hausse sur un an est de 19,3%.
