ET le héros de cette année c'est Ray Dalio. Le patron fondateur du plus gros hedge fund, le fonds Bridgewater. Il a déposé sur son compte perso son chèque de rémunération pour l'année : 3.9 milliards de dollars….3.9 milliards de dollars…
Je n'ai jamais eu l'occasion de le rencontrer. Ni à New York quand j'y travaillais. Ni ailleurs.
Il est assez discret et il trace tranquillement sa route sans faire (trop) de bruit
Cela fait des dizaines d'années qu'il délivre un rendement de 10% en moyenne pour ses investisseurs, quel que soit le contexte de marché.
En 2011 il a rapporté 11.5 milliards de dollars à ses investisseurs, nets des 3.9 milliards de dollars qu'il a encaissés.
Imaginez juste une seconde si Ray Dalio habitait en France… Imaginez la une des journaux si quelqu'un gagnait cette somme. Qui plus est en «spéculant sur les marchés »…. ? Melenchon passerait la barre des 25% et serait au second tour
Aux Etats-Unis c'est une star. Une vedette. Un Bill Gates de la finance.
Il m'a perturbé tout le week end.
Je suis allé sur le site de Bridgewater et j'ai découvert que Dalio avait écrit un livre qui était disponible gratuitement sur son site. « Principles ». Ce sont ses recettes pour le succès et pour une vie équilibrée. Plus proche d'un livre de gourou du management qu'un recueil de recettes pour faire des coups sur les marchés financiers. Mais c'est à lire. Il y a beaucoup de passages typiquement américains jusqu'à la caricature et d'autres qui sont utiles. Mais l'esprit général est intéressant.
Et quand un homme qui rapporte 11 milliards à ses investisseurs s'exprime, mieux vaut écouter.
J'ai passé le week end virtuellement avec Ray Dalio.
Et en me réveillant ce matin, une évidence m'a frappé : je ne serai jamais Ray Dalio.
Encore un lundi de merde donc.
