En 2007 encore, l'Espagne était un modèle.
Un pays sans déficit budgétaire. Avec une croissance insolente. Un emploi florissant.
On s'extasiait sur le « modèle espagnol ».
On oubliait juste que la prospérité espagnole était un château de cartes construit sur les sables mouvants de l'hyperendettement, un château en Espagne.
Tout s'est écroulé.
Tout.
Et le gouvernement a beau faire tous les efforts d'austérité nécessaires, le pays ne s'en sortira pas.
Un taux de chômage à 23%. Plus de 50% de chômeurs de moins de 25 ans.
L'Espagne ce n'est pas la Grèce mais ce n'est pas non plus très loin de la Grèce.
Et l'Europe doit se préparer au choc espagnol.
Si on agit en dernière minute, APRES la bataille, ce sera trop tard.
Il faudrait agir dès maintenant.
Mais les Allemands ne bougeront pas.
Ils en ont marre de jouer les pompiers de service. Les fourmis allemandes ne veulent plus payer pour les cigales d'Europe du Sud, les cigales du Club Med.
Aujourd'hui l'indice boursier espagnol est tombé à son niveau de début 2009, le plus fort de la crise post Lehman.
En voyant cela, j'ai du mal à voir comment on peut échapper à une nouvelle crise européenne.
Mais c'est peut être la pluie qui me rend si sombre.
En attendant, j'ai commencé à vendre de la dette Française. La France emprunte à 10 ans à 3%.
C'est absurde. Compte tenu de nos déficits, de notre dette, de nos politiques actuels et post 6 Mai, c'est 4.5% que nous devrions payer.
La bataille d'Espagne bat son plein.