Plus de 3% de hausse sur Paris en deux jours.
L'euro qui rebondit.
Le pétrole aussi.
Là c'est plus qu'un petit sursaut, c'est un rebond.
Bon timing pour avoir fait tapis ou presque.
Je suis content quelques minutes.
Mais je me bride tout de suite.
Tout de suite.
Par superstition.
Et par obligation d'humilité. Vraie. Pas fausse.
Pas superstition, car les traders essaient de ne pas pavaner quand ils ont gagné un jour ou deux jours de peur que tout retombe aussi vite.
Par obligation d'humilité.
Quand on a tort et qu'on perd sur une position, on ne peut s'empêcher de se remettre en question au-delà du raisonnable. Au lieu de se dire simplement : je me suis planté ; mon raisonnement était mauvais, on va directement à « suis-je fait pour ce métier » ou plus rapidement à « je suis nul, il faut que j'arrête)
Et quand on gagne on a la mauvaise habitude de se prendre pour le roi du monde.
Alors qu'on n'est le roi de rien.
Les marchés c'est une leçon quotidienne d'humilité.
Il faut aller à la mine. Une mine d'or certes mais une mine quand même. Creuser son sillon, jour après jour. En tentant de lisser les vagues d'euphorie et les vagues de déprime.
L'important c'est de ne pas s'envoler les bons jours, et de ne pas s'effondrer les mauvais jours.
Quitte à choisir il vaut mieux d'ailleurs être toujours plus down qu'euphorique car l'euphorie est très mauvaise conseillère.
Après quelques trades gagnants, on se sent invincible et on prend des risques inconsidérés.
L'humilité.
C'est la clé.
