Lundi 25 août

La Guerre (politique) est déclarée. Depuis les attaques lancées ce week-end par le ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg, contre l'Allemagne et les politiques d'austérité en Europe, la zone euro se retrouve confrontée à deux lignes politiques, radicalement opposées.

Car force est de constater qu’aujourd’hui plus que jamais, les 17 membres de la zone euro, s’ils font le même diagnostic économique sur la zone euro, plaident pour deux traitements de chocs radicalement opposés.

Faut-il privilégier la reprise de la demande pour donner un coup de pouce à la croissance au risque de laisser filer les déficits, ou au contraire mettre l’accent sur la réduction des déficits pour repartir sur des bases économiques plus saines et solides ?

Voila pour résumer le casse tête chinois auquel l’union monétaire est confrontée.

La ligne politique, représentée par Arnaud Montebourg, le futur ex ministre de l’économie qui pourrait se voir contraint à la démission à l’occasion du remaniement ministériel, donne la priorité à la relance plutôt qu’à la réduction des déficits. Plus précisément, dans une interview aux Echos aux accents guerriers il estimait qu’ « Il serait temps que la Commission organise, stimule et relance enfin la croissance européenne. Nous sommes fondés à demander des mesures concrètes. Il faut aider les fantassins nationaux qui font l'effort de rétablir leurs comptes publics nationaux, par un appui aérien de la Banque centrale européenne (BCE) »

Une conviction partagée par l’Italie mais qui se heurte aux principes de la Bundesbank, la très orthodoxe banque centrale allemande, qui plaide pour une réduction des déficits.

Une chose est sure, la ligne politique proposée par Montebourg est en contradiction totale avec les solutions préconisées par la chancelière allemande et la commission européenne.

Angela Merkel a d’ailleurs saisi l’occasion lors d’une réunion avec le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, pour défendre la nécessité de poursuivre les politiques d'austérité en Europe, malgré les critiques venues de France et d'Italie.

Merkel et Rajoy ont par ailleurs réaffirmé qu’il était indispensable de « poursuivre les politiques d'assainissement budgétaire » et de mettre en place « des reformes structurelles ».

Si Mariano Rajoy a reconnu que les réformes structurelles sont parfois dures, parfois compliquées et difficiles à expliquer » (…) « ce sont elles qui renforcent la compétitivité des économies et donc les niveaux de bien-être et de richesse" a-t-il conclu.

On comprend bien à travers ces deux discours, que ces deux visions politiques auront des difficultés à cohabiter tant elles sont opposées. Deux lignes politiques pour une seule zone euro qui plus est en mal de croissance, l’Europe politique a encore du chemin à faire…

A découvrir également

  • visuel-morning
    Après la guerre commerciale, la tempête obligataire ?
    05/06/2025
  • visuel-morning
    La valeur de la semaine : Derichebourg
    06/06/2025
  • visuel-morning
    Le démembrement de propriété : une solution efficace pour réduire votre Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI)
    30/04/2025
  • visuel-morning
    SCPI internationale : une opportunité pour les non-résidents
    28/03/2025
Nos placements
PER Plus de retraite et moins d'impôts avec nos PER sans frais d'entrée
Assurance vie Découvrez nos contrats sans frais d'entrée
SCPI Accédez à l'immobilier professionnel dès 500 €
Defiscalisation Investissez dans l'économie réelle en réduisant votre impôt