Mission accomplie, en partie, pour Mario Draghi. Avec ses mesures spectaculaires et inattendues hier de baisse des taux, il a réussi à faire baisser l'euro en dessous des 1.30. C'est une bouffée d'oxygène supplémentaire pour l'économie américaine qui en a bien besoin. Goldman Sachs voit l'euro à 1: est ce que la baisse est inéluctable ?
L’euro a décroché hier et a enfoncé le niveau des 1.30.
On peut dire que Draghi a réussi sa première mission. Rappelez vous qu’il y a quelques mois, de nombreux leaders européens, le comédien Montebourg en tête, se plaignant de la force de l’euro. Draghi a enfin arrêté la hausse de l’euro et l’a fait décrocher en deux phases avec une belle plongée hier.
On est encore loin tout de même de son niveau d’introduction. Il ne vaut pas 1.17.
Mais en dessous de 1.30, c’est un bonus pour les exportateurs européens. Et la banque Goldman Sachs pense même qu’il va descendre jusqu’à 1. Tous les fonds spéculatifs et les traders se sont d’ailleurs précipités dans la brèche en espérant rattraper avec leur gain sur l’euro leur mauvaise performance de début d’année.
Est-ce que la baisse va durer ?
La BCE veut qu’il baisse, les Européens veulent qu’ils baisse, les Américains ne sont pas trop inquiets de la force actuelle du dollar, et les fonds spéculatifs veulent qu’il baisse. C’est un assez fort consensus. Mais c’est là que ça devient paradoxal et intéressant. Si la baisse des taux européens et la baisse de l’euro relancent enfin l’économie européenne, alors les investisseurs reviendront massivement sur les actifs européens et l’euro remontera. Comme vous voyez, sur les marchés, rien n’est simple.