Berenberg entame le suivi d'Edenred (EDEN.FR) à "vendre", avec un objectif de cours de 17 euros ce qui représente un potentiel de baisse de 24%. La société de Bourse estime que la récente sous-performance de l'action va se poursuivre, sur fond de remise en cause du statut de valeur de croissance de la société.
Car si la croissance organique du spécialiste des services prépayés est solide (8,2% par an en moyenne sur les trois dernières années) il estime que c’est l'inflation dans les pays émergents qui a artificiellement gonflé les taux de croissance du groupe. En termes purement opérationnels, la croissance du groupe au cours des trois derniers exercices serait plus de deux fois plus faible, de l’ordre de 3,1%.
Or, selon l’intermédiaire, un tel niveau ne peut justifier la prime de valorisation sur laquelle s'échangent les titres, et ce d’autant plus qu'il existe un risque d'évolution de la règlementation susceptible de peser sur les cash-flows et la solvabilité du groupe, comme au Brésil où Edenred réalise près d'un tiers de son activité.
En effet, avec un PER estimé 25,7 fois pour 2014, et une capitalisation 4,8 fois supérieure au chiffre d’affaires, la valorisation est en effet élevée. Quant à la VE sur Ebitda qui donne un ratio de 13,6 fois, elle doit refléter une croissance organique vigoureuse et non pas seulement grâce aux effets de changes.