Cloué au sol depuis une dizaine de jours, Air France-KLM redécolle enfin après l’annonce de « l’abandon » du projet Transavia Europe. Le titre reprend 2% après avoir concédé 12% depuis le début du conflit.
Le gouvernement a en effet annoncé mercredi « l'abandon » du projet de filiale low-cost Transavia Europe. Une nouvelle qui a été ensuite confirmée par Manuel Valls à l’occasion d’un déplacement au Havre. « Cette proposition que je confirme, elle doit permettre désormais aux deux parties de trouver dans les heures qui viennent (..) la solution de sortie », a-t-il dit.
Est-ce la fin définitive du bras de fer opposant les pilotes d’Air France-KLM et leur direction ? Au vu des derniers développements et diverses annonces, c’est plutôt le flou total sur cet épineux dossier qui a conduit à ce long conflit mené par les syndicats de pilotes depuis la grève de 1998.
Ce matin, le secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies qui a déclaré à l’antenne de la radio ‘RMC’ que le projet Transavia Europe « est abandonné, pas suspendu, mais arrêté par la direction. » «Il est retiré. A partir de là il n'y a plus aucun raison de continuer la grève », a-t-il poursuivi exhortant les pilotes d’arrêter leur mouvement de grève. « C'est une grève à 15 millions d'euros par jour. C'est le sort de la compagnie, fragile, qui est en jeu », a rappelé Alain Vidalies.
Or, un porte porte-parole d'Air France s’est empressé de rappeler qu’il était encore hâtif d’annoncer l’abandon du projet Transavia Europe. « Aucun changement dans les négociations ne permet d'affirmer que ce projet est retiré. La proposition reste de suspendre ce projet (Transavia Europe) et d'ouvrir une large concertation, un large dialogue avec les partenaires sociaux d'ici à la fin de l'année, comme avancé par la direction lundi », a déclaré ce porte-parole.
Bref, la cacophonie règne sur le dossier. Au grand dam des voyageurs… La compagnie aérienne vient d’indiquer qu’elle assurera 47% de son programme de vols aujourd'hui.
