Quelque 280 millions à 300 millions d’euros de pertes pour Air France plus tard et le Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), majoritaire à Air France, a décidé dimanche de lever la grève qui affectait la compagnie aérienne depuis 14 jours. Les pilotes reprennent donc le travail mais sans pour autant avoir trouvé d’accord avec la direction sur le développement de Transavia France, la filiale low cost d’Air France-KLM.
Un retour à la normale progressif
Malgré la fin de la grève, Air France ne devrait assurer que 60% de son programme de vols aujourd'hui. Les passagers devront en effet patienter deux ou trois jours supplémentaires avant de redécoller dans un avion Air France-KLM. La compagnie aérienne explique que le retour à la normale s’effectuera progressivement à partir de mardi en raison de contraintes opérationnelles et règlementaires. Etant donné que les avions ont été immobilisés durant plusieurs jours, Air France-KLM se doit de procéder à des vérifications obligatoires nécessaires qui sont préalables à une reprise de l’activité. Par ailleurs, la compagnie aérienne prévient qu’un délai lui est nécessaire pour repositionner les avions et les équipages dans l’ensemble des escales d’Air France dans le monde. La société prévient en outre que des adaptations et des perturbations de dernière minute ne sont pas à exclure.
Le développement de Transavia France toujours d'actualité
La direction d’Air France confirme également sa décision de poursuivre sans délai le développement accéléré de Transavia en France, considéré par le groupe comme un relais de croissance majeur. Et ajoute que ce développement se fera « dans les conditions économiques et sociales compétitives prévues ». Autrement dit, la direction n’entend pas revenir sur l’affectation de pilotes d’Air France sur la base du volontariat. Et donc elle ne souhaite toujours pas entendre parler du « contrat unique » pour les pilotes de la filiale aux conditions Air-France-KLM, principale revendication des syndicats de pilotes.
300 millions d'euros x 2 partis en fumée
En tout cas, ces deux semaines de confit auront des conséquences quasi-irréversibles pour Air France. L’image de la compagnie aérienne est plus que ternie alors que le coût de ce conflit est évalué entre 280 et 300 millions d’euros. « Cette grève aura été coûteuse et dommageable. Elle n’a que trop duré,» déplore Air France-KLM dans son communiqué du jour. 300 millions d’euros, c’est également la capitalisation boursière d’Air France-KLM partie en fumée durant ces deux semaines de conflit.