Depuis son pic du mois de mai, l’euro a perdu 9% face au dollar et évolue désormais sous le seuil des 1,27$. Une baisse qui pourrait bien poursuivre selon les analystes de BNP Paribas dans la mesure où la BCE a choisi de passer à l'attaque en cherchant à augmenter la taille de son bilan, alors qu'a contrario la Réserve fédérale américaine boucle ses rachats d'obligations et envisage la nécessité de relever ses taux d'intérêt.
Pour rappel, début septembre, la BCE a pris le taureau par les cornes en dévoilant un nouvel arsenal de mesures - tout en abaissant de façon inattendue ses taux directeurs - dans un contexte de croissance économique atone et d'inflation très basse.
Cette divergence des politiques monétaires avec un assouplissement quantitatif en Europe et un resserrement outre –atlantique, fait refluer la monnaie unique de 7% face au dollar en l’espace de trois mois.
Pour la BNP, « cela dépendra des statistiques ».BNP Paribas s'attend à ce que les chiffres de l'emploi non agricole aux Etats-Unis montrent un retour à plus de 200.000 créations de postes vendredi, avec une prévision de 215.000. Par ailleurs, un repli modeste de l'indice ISM du secteur manufacturier mercredi devrait laisser les Etats-Unis en tête par rapport au reste du G10, soutenant des positions haussières sur le dollar.
Pour l’heure, l’euro s’inscrivait en légère hausse face au dollar, à 1,2712$ et grappille 0,12% face au yen, à 138,79 yens.