L'économie Russe est sous pression. Le rouble a chuté encore hier et la Bourse de Moscou a enchaîné les séances de baisse. Et pour l'instant les autorités Russes réagissent peu même si elles ont les moyens de réagir. Leur stratégie est simple: l'Europe finira par lever les sanctions car la crise Russe provoque un fort ralentissement en Allemagne et dans une partie de la zone euro...
Les marchés Russes sont sous pression
Le rouble a encore violemment chuté hier avec un nouveau record pour le dollar au dessus des 40 roubles. Et la bourse de Moscou enchaîne les baisses. Il faut dire que la Russie est dans une situation extrêmement difficile. Entre les sanctions Américaines et Européennes qui plombent l’activité des entreprises et la chute du pétrole, principale source de la croissance du pays. La Russie n’échappera pas à la récession.
Et pour l’instant peu de réactions officielles.
Des rumeurs avaient couru sur la réinstauration des contrôles des capitaux. Mais cette rumeur a été démentie par Poutine lui-même. La Banque Centrale Russe intervient un peu tous les jours pour tenter de freiner la chute du rouble. Elle vient de le faire il y a quelques minutes pour faire redescendre le dollar en dessous du seuil symbolique des 40 roubles. Mais ce sont des interventions limitées. Elle pourrait frapper plus fort car il ne faut pas oublier que la Russie a des réserves de change colossales.
Pourquoi n’y a-t-il pas d’intervention plus musclée ?
Il pourrait y en avoir dans les jours qui viennent mais la Russie joue la montre. Elle pense que l’Europe, et en particulier l’Allemagne, va devoir lever partiellement les sanctions pour une raison simple : les difficultés de la Russie pèse lourdement sur l’économie de l’Allemagne et de la zone euro. D’autre part l’agence de notation Moody’s a lancé une alerte sur les difficultés de financement sur les marchés des entreprises et des banques Russes. Une crise financière en Russie aurait des conséquences dramatiques pour les banques Européennes. Les sanctions reviennent en boomerang sur l’Europe : Poutine espère que ce sera suffisamment pour obtenir un traitement plus favorable.
