Les investisseurs ne sont décidément pas tendres avec Gemalto, tant ils sont exigeants avec le dossier. Et pour cause, le spécialiste des cartes à puces était attendu au tournant à l’occasion de son point d’étape trimestriel, quelques jours après l’annonce par Apple du lancement d’une nouvelle carte SIM maison pour ses nouvelles tablettes.
En dépit de la conformation de ses objectifs pour 2014 et 2017, Gemalto a publié un chiffre d’affaires trimestriel « que de » 6% à taux de change constants à 626 millions d’euros. Une performance, jugée courte par les investisseurs alors qu’ils s’attendaient à des ventes logées à 648 millions d’euros à l’issue du trimestre écoulé.
Dans le détail, le segment Paiement a vu ses facturations progresser de 20% à la faveur de la montée en puissance aux États-Unis de l'EMV (norme de sécurité pour les cartes de débit ou de crédit à puce). Le chiffre d'affaires de l'EMV aux États-Unis a triplé durant la période et la région Asie a affiché une croissance de 18%.
En revanche, le pôle Mobile, déçoit avec un chiffre d’affaires stable, à 331 millions d’euros. « Nous pensons que l'activité Mobile (activité des cartes SIM) va poursuivre la tendance baissière maintenue depuis les deux dernières années », explique Berenberg dans une note. « C'est le huitième trimestre consécutif où les résultats financiers ont été inférieurs aux attentes […] Aucun des moteurs de croissance sur lesquels on misait n'a réussi à se concrétiser », explique le bureau d’études.
Une tendance qui pourrait, selon Berenberg remettre en cause les objectifs de la société pour cette année et pour 2017. Pour 2014, Gemalto vise une croissance à deux chiffres du résultat de ses activités opérationnelles, ainsi qu'une accélération de la croissance de son chiffre d'affaires à taux de change constants au second semestre, hors acquisition de SafeNet, qui devrait commencer à contribuer dans le courant du quatrième trimestre. Gemalto a pour objectif de relever d'environ 10 % son objectif de résultat des activités opérationnelles fixé à 600 millions d’euros pour 2017.