Elle était attendue. Mais elle est encore plus écrasante qu'anticipée. Les Républicains ont renforcé leur majorité à la Chambre des Représentants et obtenu la majorité au Sénat. Un désaveu cinglant pour Obama. Et un blocage politique total pour les deux ans qui viennent. Avec une question centrale: qui va porter les couleurs Républicaines en 2016 ?
Victoire des Républicains au Sénat et à la Chambre des Représentants.
Et une victoire éclatante. Qui pourrait encore s’amplifier avec l’attente des résultats en Alaska. Les Républicains contrôlaient déjà la Chambre des Représentants, ils y ont élargi leur majorité, mais ils ont surtout pris le contrôle du Sénat. Avec des victoires symboliques comme celle de Scott Walker, le gouverneur du Wisconsin, célèbre pour son bras de fer avec les syndicats de l’Etat. Cela change totalement la face de la fin du mandat d’Obama
On s’achemine donc vers une cohabitation.
Mais pas une cohabitation comme celle qu’on a connue en France. En France, en temps de cohabitation, le président inaugure les chrysanthèmes et le gouvernement peut prendre des décisions avec l’appui de l’Assemblée. Là, la situation est totalement différente. On continue à avoir un gouvernement démocrate mais avec un Congrès Républicain. C’est en fait un blocage complet. Pendant les deux ans du mandat d’Obama, on ne va faire qu’expédier les affaires courantes. Aucune décision majeure ne sera prise. Aucune.
Quelle réaction peut on attendre des marchés ?
Pour les investisseurs, on est en théorie dans une situation idéale. Les politiques ne peuvent plus gouverner. Le pouvoir de la banque Centrale est encore plus important car c’est le seul organe qui pourra vraiment gouverner. Et l’espoir d’un retour d’un Républicain ou d’un démocrate compétent en 2016 va alimenter une forme d’optimisme. Mais en fait tout va dépendre, comme toujours, des banques centrales et de la croissance économique mondiale. Pour Obama c’est une fin de mandat en forme de désaveu total avec un Tea Party qui va en plus s’acharner pendant deux ans à éliminer ce qui reste du grand rêve de Sécurité Sociale.
