Comme prévu, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé qu'elle maintenait son principal taux directeur à son plus bas historique à 0,05%. En revanche, les marchés ont vivement réagi lors de la conférence de presse de Mario Draghi, le président de la BCE.
Si la perspective d'une reprise modeste reste en place, la BCE a tout de même abaissé sa prévision de croissance en 2015 et la ramène à 1% seulement contre 1,6% auparavant et la table sur une croissance de 1,5% en 2016 contre 1,9% avant.
La plupart des analystes s'attendaient à ce que la BCE abaisse ses prévisions de croissance pour 2015 et 2016, car tout le monde s’accorde pour dire que les risques pour les perspectives économiques restent orientés à la baisse, notamment en ce qui concerne les anticipations d’inflation. La BCE a d’ailleurs abaissé sa prévision d'inflation dans la zone euro en 2015 et la fait passer de de 1,1% à 0,7% et table sur une inflation de seulement 0,5% en 2014.
Plus généralement, la BCE se dit une fois encore prête à assouplir encore sa politique si nécessaire et répète qu’elle fera tout pour faire remonter l'inflation aussi vite que possible.
Pour les analystes, le discours de la banque centrale devait au minimum montrer qu'il y a maintenant de plus fortes chances qu'elle lance un programme de "QE" à part entière, qui pourrait intervenir à partir du premier trimestre 2015 - très probablement le 22 janvier", date de la prochaine réunion de politique monétaire de la BCE.
La perspective de voir la BCE se lancer dans un programme de rachat d’actifs y compris des obligations souveraines sur le marché secondaire reste à l’ordre du jour, mais elle n’interviendra pas cette année.
De quoi faire bondir l’euro qui est passé de 1,23$ à 1,24$. Il bondit également de 0,6% face au yen, à 148,57 yens.
La porte reste donc ouverte à l'achat de dettes souveraines, mais ce n’est pas suffisant pour le marché. Le CAC dégringole de 1% et repasse sous la barre des 4350 points.
