L’ Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) vient de lancer un nouveau pavé dans la mare en annonçant que la demande mondiale de brut produit par le cartel sera inférieure à ce qu’elle avait prévu. De quoi plomber les cours de l'or noir.
Principales raisons évoquées, la croissance « anémique » de la demande et « l'explosion de l'exploitation des schistes aux Etats-Unis », écrit l'organisation dans son rapport mensuel publié mercredi.
Après avoir décidé à la surprise générale de ne pas réduire sa production malgré une chute des cours de l’or noir, l’Opep vient d’annoncer que sa production totale de brut avait diminué en novembre de 390.100 barils par jour par rapport au mois d’octobre. Une baisse « largement due à la diminution de la production libyenne » qui, selon l'Opep, a fléchi « d'environ 248.300 barils par jour, pour revenir à 638.000 barils par jour ».
Pourtant, malgré la baisse de la production des pays membres, il y a toujours trop d’offre sur le marché. En effet, l’Opep met à disposition 30,05 millions de barils par jour, un niveau qui reste très légèrement supérieur à son objectif de production de 30 millions de barils par jour. Une surabondance de l’offre qui devrait persister puisque l'Opep s'attend à ce que la demande pour son or noir recule à 28,92 millions de barils par jour l'an prochain, contre 29,4 millions de barils par jour en 2014, soit 280.000 bpj de moins que sa précédente prévision.
De quoi plomber les contrats à terme sur le pétrole brut qui repartent à la baisse ce mercredi pour revenir sur leurs plus bas niveaux depuis 5 ans.
Les contrats de janvier sur le WTI abandonnent 1,96% à 62,57 dollars tandis que les contrats sur le brent fléchissent de 1,4%, à 65,90$.