« La Banque centrale européenne (BCE) sera en mesure de prendre une décision sur un éventuel programme d'achat d'emprunts d'Etat lors de la prochaine réunion de politique monétaire le 22 janvier, mais cela ne veut pas nécessairement dire qu'elle le fera », a déclaré Benoît Coeuré, membre du directoire de BCE, dans un entretien publié mardi dans le journal allemand Die Welt.
Le membre du directoire de la Banque centrale a déclaré que la baisse continue des cours pétroliers renforçait le risque d'une perte de confiance dans l'objectif d'inflation de la banque centrale. Le taux annuel d'inflation de la zone euro est en effet ressorti en baisse de 0,2% sur un an en décembre. On est très loin de l'objectif de la BCE d'un taux évoluant autour des 2%.
Benoît Coeuré a expliqué qu'il ne qualifierait pas les conditions actuelles de situation de « déflation », mais que cela changerait « si les prix et l'activité économique se repliaient simultanément et si ce problème s'autoalimentait en raison d'un report des investissements et des achats dans l'attente d'une baisse des prix » ce qui n'est pas le cas jusqu'à présent, a-t-il noté. Toutefois, les taux d'inflation dans la zone euro sont "extrêmement bas", a-t-il ajouté.
Quant à la perspective d’un éventuel programme d'achat de dette souveraine qui pourrait être annoncé à l’occasion de la réunion de la BCE le 22 janvier, Benoît Coeuré a déclaré que les discussions étaient à un stade avancé. "Nous sommes quoi qu'il arrive en position de prendre une décision le 22 janvier. Mais cela ne veut pas forcément dire que nous le ferons", a-t-il déclaré.
Le suspense est total… mais l’euro est reparti à la baisse. Il redonne 0,23% face au dollar pour s’échanger à 1,1801$ et reste stable face au yen mais se négocie toujours sous le seuil des 140 yens, à 139,86 yens.