Les taux d'intérêt à long terme n'en finissent pas de baisser. Il faut dire que pour l'instant rien ne freine la chute du pétrole mais ce n'est pas l'unique explication. Les pressions déflationnistes sont fortes à tel point que même dans des pays en forte croissance comme la Grande Bretagne, les chiffres d'inflation sont historiquement bas. Très étonnant.
Grosse surprise hier sur l’inflation Anglaise
Ce qui se passe en Grande Bretagne est passionnant. D’abord parce qu’ils ont choisi la voie opposée à la notre avec une vraie austérité, une réduction massive des dépenses publiques et une politique pro business et que çà marche puisque la croissance est la plus forte d’Europe et le chômage au plus bas. D’autre part parce qu’on s’aperçoit que même avec une croissance forte et un marché du travail tendu, il n’y a pas d’inflation. Hier on a eu un taux d’inflation au plus bas depuis 2000 pour Novembre et les prévisions pour 2015 sont de 1% seulement pour toute l’année.
L'effet pétrole bien sûr. La chute phénoménale du pétrole est en partie responsable.
Mais pas seulement. Il y a également une baisse des prix alimentaires avec une guerre des prix féroce que se livrent discounters et grandes chaînes de distribution alimentaires. Mais tout de même. C’est frappant. Frappant qu’un pays où les indicateurs économiques sont au vert ne produise pas d’inflation. C’est vraiment le signe d’un environnement économique totalement différent.
Est-ce que la Grande Bretagne risque la déflation ?
Non. Les tensions sur le marché du travail finiront par entraîner un jour des hausses de salaires. Mais on se rend compte, et ce sera aussi le cas pour les Etats Unis, que les pressions déflationnistes telles que la démographie ou encore le numérique sont tellement fortes qu’elles étouffent les risques d’une croissance économique forte. C’est pour cela d’ailleurs que les taux d’intérêt à long terme ont encore chuté hier : les banques centrales n’ont nul besoin pour l’instant de remonter leurs taux d’intérêt.