Les Grecs vont voter le 25 Janvier. Et au delà de la Grèce, c'est la zone euro toute entière qui pourrait être touchée par les résultats de ces élections. L'enjeu ? La victoire du parti de gauche Syriza et sa volonté d'alléger le poids de la dette Grecque pour relâcher la pression de l'austérité. Et l'éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro, le Grexit.
Elections Grecques dans une semaine.
Dans une semaine, la zone euro pourrait être confrontée à une nouvelle crise. Si le parti de gauche Syriza est en tête des législatives, la face de la zone euro pourrait être changée. Tout d’abord une précision sur le système électoral Grec. Les 300 députés du Parlement grec sont élus via un mode de scrutin mixte pour une durée de quatre ans avec une énorme prime au parti vainqueur : 50 sièges sont en effet attribués au parti ayant obtenu le plus de voix, et les 250 sièges restants sont répartis à la représentation proportionnelle entre tous les partis ayant obtenu au moins 3 % des suffrages exprimés. Vu l'importance de la prime majoritaire, si Syriza est en tête avec un peu plus de 30% il pourra obtenir la majorité avec une ou deux petites alliances seulement.
On sent déjà les divisions au sein de l’Europe.
Michel Sapin a déclaré ce matin au Financial Times qu’il faudra envisager une restructuration de la dette Grecque, c’est-à-dire un abandon partiel de la dette et un étalement de la partie restante, et des pays comme l’Allemagne ou encore la Finlande très en pointe sur le sujet sont bien évidemment totalement opposés.
Les marchés semblent moins nerveux, on a vu le CAC remonter de près de 5% la semaine dernière car les investisseurs pensent qu’en cas de victoire, le parti de gauche n’ira pas à l’affrontement et cherchera le compromis avec la zone euro et personne n’a pricé en fait un risque de sortie de la Grèce. Et c’est vrai qu’à l’heure où on parle, ce scénario est peu probable. Mais on a vu avec le pétrole et le franc suisse, qu’on ne doit pas ignorer les black swans.
