La Grèce pourrait être une fois de plus à l'origine d'une crise majeure de la zone euro. Après la crise de la dette qu'elle a déclenchée en 2010, voici une crise politique qui pourrait se répandre comme une traînée de poudre. Comme d'habitude, la France applaudit cette "dignité" retrouvée du peuple grec avec complaisance, voire une certaine admiration...
Lorsque la Grèce a rejoint la zone euro le 1er Janvier 2001, qui aurait pu imaginer qu’elle serait à l’origine de la crise financière la plus grave de la zone? Une crise de la dette qui a presque provoqué l’explosion de l’euro et de la zone en 2010. 5 ans plus tard, c’est encore la Grèce qui est à l’origine de ce qui pourrait devenir la crise politique la plus grave de la zone. Comme pour la dette, nous pourrions assister à un effet domino avec l’Espagne dès les législatives de Mai 2015.
Il faut dire qu’il y a une certaine complaisance dans les commentaires ce matin. En fait, les Grecs ont fait un bon choix, le choix de la dignité retrouvée. C’est formidable, historique comme toujours. Tout serait donc de la faute de l’Europe allemande de l’austérité et des affreux capitalistes. C’est nous qui avons trafiqué les chiffres de la Grèce lors de son entrée dans la zone euro, c’est nous qui avons élu pendant quarante ans des partis corrompus qui ont favorisé l’évasion fiscale permanente des grandes familles grecques, c’est nous qui n’avons jamais payé d’impôts et c’est de notre faute si nous avons prêté 330 milliards d’euros à la Grèce pour la sauver, 330 milliards d’euros que nous ne reverrons jamais.
La Grèce va demander un étalement de sa dette, voire un abandon partiel: Elle peut demander ce qu’elle veut. Tsipras pense qu’il tient la zone euro en otage car la zone euro ne peut pas et ne sait pas gérer la possible sortie d’un pays et fera donc tout pour l’éviter en acceptant toutes les conditions de la Grèce. Je pense au contraire que la zone euro peut et doit gérer la possibilité de sortie d’un pays. La Grèce ne peut pas à la fois profiter de l’argent de la zone euro et ne pas respecter les règles. Elle est libre de ses choix intérieurs. Mais si elle veut totalement jouir de sa liberté, elle doit le faire en dehors de la zone euro. Si l’Europe cède, tous les pays de l’Europe du Sud suivront.
Mélenchon qui a fait la tournée des télés et des radios et qui affichait un sourire d'un soir de victoire. Il s'est autoproclamé représentant de Syriza en France. Personne n'a osé lui dire que cette victoire n'était pas la sienne, et qu'il ne représente que lui-même comme l'ont prouvé ses derniers scores électoraux.
Hollande s'est précipité en Arabie Saoudite, comme les principaux leaders du monde, et comme l'aurait fait aussi Sarko, pour saluer la mémoire d'un champion de la démocratie et de l'islam modéré. Ce pays "ami" pratique la décapitation, la lapidation, la flagellation, refuse de reconnaître le droit des femmes, pratique la charia. Formidable.
La loi Macron va être étudiée à partir d'aujourd'hui à l'Assemblée. Jusqu'au 10 février (après, les députés partent au ski pour les vacances scolaires). Lisez les principales mesures prévues, vous allez voir à quel point nous n'avons pas compris la définition de l'expression "réformes structurelles".
Le CAC était à son plus haut niveau depuis juin 2008. Près de 9% de hausse depuis le début d'année alors que les marchés américains, eux, font du surplace. Effet Draghi et effet rattrapage.
Personne n'ose le dire de peur de paraître ridicule en cas de mauvaise surprise mais avec les taux d'intérêt à zéro, la chute du pétrole et la baisse de l'euro, la croissance française en 2015 devrait dépasser les 1%. On ne peut pas écarter la possibilité de se rapprocher des 1.5%.
ont repris. Les États-Unis et Angela Merkel ont demandé à la Russie ce week-end de mettre un frein à l'offensive des séparatistes.
du week end dernier est disponible en podcast . On rejoue la semaine, vous conseille ce qu'il faut acheter ou vendre. Benaouda Abdeddaim de BFM, Jean Pierre Gaillard d'Erasmus Gestion et Alice Lhabouz de Trecento vous ont répondu. Le patron de la semaine, c'était le roi du string, Laurent Milchior d'Etam et le thème de la semaine: la transmission avec Pascale Baussant de Baussant Conseil, Mai Trinh Brunswick du Crédit Suisse Banque Privée et Arlette Darmon de l'étude Monassier.
La couverture de Bloomberg Businessweek: "The agingof Abercombie and Fitch". La photo est étonnante.
VOILÀ C'EST TOUT
BONNE JOURNÉE
MAY THE FORCE BE WITH YOU