Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, a annoncé que l'institution commencerait à acheter comme prévu des titres de dette du secteur public le 9 mars dans le cadre de son programme d'assouplissement quantitatif ("QE") qui a été annoncé le 22 janvier dernier.
Les rachats mensuels de titres privés et publics s’élèveront à 60 milliards d'euros jusqu'en septembre 2016 mais pourraient aller au-delà si la trajectoire de l'inflation dans la zone euro, ne va pas dans le bon sens.
Coté macroéconomie, Mario Draghi se montre beaucoup plus optimiste qu’avant l’annonce du lancement du QE. Il considère que les risques pour les perspectives économiques restent orientés à la baisse, mais qu'ils ont diminué. Il relève ainsi sa prévision d'inflation pour 2016 de 1,3% à 1,5% et relève sa prévision de croissance pour 2015 à 1,5%, contre 1% en décembre.
Par ailleurs, la BCE a annoncé la liste des institutions éligibles à son programme et a souligné qu’elle ne pourra acheter que des emprunts d’État de catégorie investissement, ce qui veut dire que la dette grecque n’est pas éligible. La Grèce a d’ailleurs fait l’objet d’une grande partie des discussions puisque la BCE ne pourra pas racheter des emprunts grecs. Pour autant, l’institution a relevé le plafond du programme de liquidités d’urgence qui donne accès aux banques grecques au guichet de la BCE. L’institution se dit par ailleurs prête à rétablir la dérogation sur les emprunts d’État grecs dès que les conditions le permettront, en clair, lorsque la Grèce appliquera à la lettre son programme d’austérité.
Les marchés ont plutôt bien réagi, avec un nouveau plus haut sur 52 semaines testé à 4974 points en ce qui concerne le CAC qui évolue actuellement en hausse de 1,09%, à 4970 points.
L’euro de son coté évolue autour de 1,1030 dollar, en baisse de 0,46% sur la séance. La monnaie unique a testé un plus bas à 1,1005 $ mais ne parvient pas à enfoncer la barre de 1,10 dollar, un seuil technique important, mais de l’avis des observateurs, le marché souhaite désespérément que l'euro enfonce le seuil de 1,10 dollar. En revanche, l’euro a également chuté face au yen, pour revenir à l’équilibre autour des 132,57 yens.