La confirmation par la BCE du lancement du programme de rachat de dettes souveraines dès lundi 9 mars fait reculer les taux des emprunts d'Etat de la zone euro sur de nouveaux points bas.
Mario Draghi a par ailleurs précisé lors de sa conférence de presse que la BCE achèterait des titres de dette même à des taux inférieurs à 0% dans le cadre du programme de QE, à la condition que ces taux ne soient pas inférieurs au taux de rémunération des dépôts de la BCE, qui est de -0,20%.
Face à la perspective de voir la BCE racheter à tour de bras la dette souveraine européenne, les rendements sur les obligations souveraines européennes enfoncent de nouveaux points bas, à leurs plus faibles niveaux depuis l'introduction de l'euro.
Le taux de l'emprunt portugais à dix ans ressortait ainsi à seulement à 1,6720% alors qu’il dépassait le seuil des 7% durant la crise souveraine. Le 10 ans espagnol s’inscrivait à seulement 1,23% tandis que le rendement italien refluait à 1,26% à 10 ans. Parmi les obligations les mieux notées, le Bund s’établit à 0,34% tandis que l’OAT s’échange à seulement 0,63%.
Autre conséquence du lancement du QE européen, l'euro continuait à évoluer autour de son plus bas niveau en 12 ans face au dollar. L'euro recule de 0,56% pour s'établir à 1,0966 dollar, après avoir touché un nouveau point bas 1,0930$, ce qui porte sa chute à près de 20% sur l’année écoulée.
Alors que la BCE assouplit encore sa politique monétaire, la Réserve fédérale américaine pourrait de son coté relever ses taux d'intérêt dès cette année. Une divergence entre les politiques monétaires entre les Etats-Unis et l’Europe qui pèse sur la devise européenne.