EDF : sous haute tension après une hypothétique fusion avec Areva

Fusion à haute tension

L’hypothèse d’un rapprochement entre EDF et Areva revient sur le devant de la scène. C’est que le groupe nucléaire est en très mauvaise posture. Areva a publié le 4 mars de lourdes pertes au titre de 2014 et annoncé un programme d'économies d'un milliard d'euros à l'horizon 2017 ainsi qu'un futur plan de financement qui sera dévoilé d’ici à fin juillet. Le même jour, le ministre de l'Economie Emmanuel Macron avait déclaré au ‘Figaro’ à cette occasion que le resserrement des liens entre Areva et EDF pourrait se traduire par « une plus grande coopération industrielle, ou aller jusqu'à un rapprochement, y compris capitalistique ».

EDF à la rescousse ?

Difficile de ne pas penser à une recapitalisation. EDF, le premier client d’Areva, pourrait donc mettre la main au pot pour renflouer le fabricant de combustibles et de réacteurs nucléaires. Surtout que les déboires du groupe Areva ne datent pas d’hier. En pertes depuis 2011, Areva a fini l’année 2014 dans le rouge vif. Le groupe nucléaire paye le prix fort de ses errements stratégiques commis ces dernières années. Des pertes largement imputables à des dépréciations d'actifs comme celle passée pour la société Uramin qui en représente près des deux tiers. Cette mine d'uranium rachetée en 2007, s'est trouvée confrontée à une hausse de ses coûts au moment où le prix de l'uranium baissait fortement. Une affaire qu'Areva a encore du mal à digérer, sans compter les provisions pour l'EPR finlandais et de Flamanville en France. Bref, le fleuron de l’industrie française n’est plus que l’ombre de lui-même…