Le président de la BCE, Mario Draghi s’est félicité de la décision de l'institution de lancer un vaste programme d'assouplissement quantitatif qui porte essentiellement sur des rachats d'emprunts souverains.
Pour rappel, la BCE a commencé à racheter pour 60 milliards d'euros par mois d'emprunts souverains et de titres de dette émis par des institutions de l'Union européenne. Un programme qui va s’étendre au minimum jusqu’en septembre 2016. Les rachats pourraient par ailleurs se poursuivre au-delà de cette date si l'inflation ne se rapproche pas de l'objectif légèrement inférieur à 2% de la Banque centrale européenne d'ici là.
Mario Draghi a notamment tenté d’atténuer le caractère exceptionnel du QE en affirmant que de telles mesures font partie des instruments utilisés habituellement par les banques centrales mondiales.
"Les rachats d'actifs ne sont pas conventionnels, mais ils ne sont pas non plus non orthodoxes. En fait, ils sont tout à fait orthodoxes", a déclaré Mario Draghi lors d'une conférence d'économistes et de banquiers centraux. Selon lui, les rachats d'actifs n'ont "rien de nouveau" et étaient même utilisés par la Bundesbank en Allemagne dans les années 1970.
Mario Draghi a souligné que les rachats d'actifs devraient permettre d'améliorer les anticipations d'inflation et inciter les investisseurs à acquérir des actifs risqués. La BCE est consciente que ses mesures peuvent comporter des risques, mais les rachats d'actifs sont surtout un moyen de prémunir les Etats contre une propagation de la crise grecque.
